Web : la toile algerienne se développe, doucement mais surement...

Numéro dossier: 108

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 Ouedkniss : un pilier du web algérien

Ouedkniss est devenu depuis quelques années une valeur sûre dans la toile algérienne. Des milliers d’Algériens transitent tous les jours dans les pages du site afin de chercher une annonce ou juste pour vérifier le prix d’un produit. Preuve de la confiance qu’accordent ces derniers à Ouedkniss. M. Dib Djamel Eddine, l’un des fondateurs du site, nous a accordé une entrevue afin de parler passé, présent et futur.

Ouedkniss ne s’est pas construit en un jour. Comment tout a commencé ? Racontez-nous votre épopée et comment avez-vous réussi là où tant d’autres ont échoué ?

Nous étions 5 jeunes amis issus de la commune de Kouba. L’ADSL faisait son entrée dans les foyers algériens, nous faisions partie de la jeunesse habituée aux cybercafés tantôt pour s’amuser à des jeux en réseau, tantôt amateurs de programmation en tout genre. L’idée est née d’un constat partagé : beaucoup commençait à utiliser Internet, notamment les messageries instantanées, pour tenter de mettre en vente divers produits.

Nous n’avions pas forcement connaissance des possibilités du marché en termes de solutions appropriées qui répondraient à cette problématique, et donc nous avons décidé d’en faire un projet commun, d’en faire 3 ans après un véritable business. Ouedkniss a connu rapidement un engouement très vivace auprès de notre entourage proche, pour ensuite attirer l’attention des médias et enfin commencer à se propager sur tout le territoire. Grâce à Dieu et aux efforts d’une équipe soudée et grandissante, Ouedkniss est aujourd’hui leader dans son domaine, et sur un plan plus général, le site algérien au plus fort trafic en Algérie.

Pensez-vous que Ouedkniss passera un jour d’un site d’annonce à un site de vente ?

La fonction primaire de Ouedkniss est d’être un accélérateur de transactions. De ce fait, il se peut bien sûr qu’il devienne plus qu’un site d’annonce dans un futur plus ou moins proche. C’est le cas de la section Voyages qui fut tout d’abord une simple catégorie référençant les offres des acteurs du marché pour se voir aujourd’hui être une plateforme de devis. Les utilisateurs de Ouedkniss peuvent venir y soumettre leurs préférences concernant leurs prochaines escapades, le tout via un formulaire simpliste rattaché à une puissante base de données d’informations sur les destinations offertes par notre partenaire TripAdvisor. Une fois le formulaire soumis, ce dernier est immédiatement transmis aux agences connectées à notre réseau qui, selon les compétences de chacune, soumettent des devis détaillés à l’internaute qui n’a plus qu’à faire un choix réfléchi. Cet exemple illustre la façon dont on réfléchit chez Ouedkniss. On s’adapte aux conditions locales pour offrir le meilleur à nos usagers.

Quelques chiffres à nous donner sur vos performances en 2015 ?

C’est encore une fois une très belle année hamdoullah. Nous avons traité plus de 2.3 millions d’annonces. Plus d’un million de transactions ont été conclues. Nous avons comptabilisé environ 130 millions de visites sur le site et plus de 2 milliards de pages ont été vues.

Que pouvez vous nous dire sur Autobip ?

Autobip est le compagnon idéal de la section Automobiles de Ouedkniss. Il apporte une base de données complète sur l’offre du neuf en Algérie, sans faire l’impasse sur les promotions. Il est constamment mis à jour avec des détails approfondis sur les fiches techniques des véhicules sur le marché, un suivi rigoureux de l’actualité et enfin une réelle communauté qui interagit. Nul n’est sensé ignorer l’intérêt des Algériens pour le domaine de l’automobile, nous voulions à cet effet mettre en place un service qui complète Ouedkniss. Autobip a aussi réalisé d’excellents chiffres en 2015 : plus de 20 millions de visites pour plus de 170 millions de pages vues, se classant comme son grand frère à la première position dans son domaine.

En tant que précurseur dans le web algérien, quels conseils pouvez­-vous donner aux jeunes porteurs de projets ?

Restez Algériens même si nous vivons dans un monde globalisé. Les problèmes algériens pour la plupart restent « algériens » et de ce fait, il faut chercher à les résoudre à l’algérienne. Voir un problème c’est bien, comprendre son contexte c’est mieux.