Objets connectés, la dernière révolution

Numéro dossier: 110

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Danger sur la vie privée ?

Il y a tout de même des conséquences à prendre en considération. Toutes ces informations, censées être privées, ne le sont plus avec ces objets connectés. Elles sont partagées directement avec de grandes firmes. Une enquête récente en France a démontré que certains fabricants et exploitants d’objets connectés revendaient les données collectées à des organismes d’assurance. Tout comme l’entreprise qui vend les pèse-personnes connectés pourrait très bien revendre vos données à des sociétés spécialisées dans les régimes minceur. Ces dernières disposeraient dès lors de données hyper ciblées pour vendre un maximum de produits.

Pire, aux Etats-Unis, ce sont toutes sortes d’entreprises qui rachètent ces types de données santé. Ces dernières les utilisent ensuite dans leurs négociations que ce soit pour des contrats d’assurance ou lors d’entretiens d’embauche. Cela fait froid dans le dos.


La domotique et le sport : les autres grandes batailles

La domotique est surement l’autre cheval de bataille des constructeurs d’objets connectés. A ce titre, les japonais disposent déjà de réfrigérateurs qui commandent seuls les denrées alimentaires que vous avez l’habitude d’acheter en fonction de vos habitudes de consommation. Idem pour les fours qui, au fur et à mesure, connaissent l’état de cuisson le plus adapté à vos papilles. Des choses à peine croyables qui sont en passe de faire partie intégrante de sociétés telles que dans les pays asiatiques, très connectés. Il y va des interrupteurs, de la fermeture et de l’ouverture des portes, de l’arrosage du gazon, etc.

Le sport est également rentable pour les grandes firmes du domaine. Il n’est pas nécessaire de rappeler que tous les athlètes sont d’abord des compétiteurs. Soucieux de faire toujours mieux en termes de performances, ils ont trouvé dans les objets connectés leurs alliés pour s’entraîner et se parfaire. Chaussures intelligentes, montres connectées, ou bracelets connectés, tous permettent de mesurer vitesse, accélération et pouls, de faire des comparaisons avec les précédents entraînements et même avec d’autres athlètes. Des sortes de coachs privés accrochés au poignet. Une vraie révolution dans ce domaine.


En Algérie, les objets connectés ont-ils la cote ?

En Algérie, les objets connectés n’ont pas encore la cote. Ce type de gadgets n’est pas une priorité dans un pays où des besoins élémentaires ne sont toujours pas accessibles. Le potentiel est assez faible. Que rapporterait la vente de bonnets connectés alors que certaines contrées manquent de gaz et ont des difficultés à se réchauffer ? Idem pour les objets liés à la santé quand on connaît notre système de santé archaïque et toutes ses victimes.

Mais ce n’est que partie remise. Le monde des télécommunications s’en souvient. L’Algérien est très ouvert aux nouvelles technologies. L’avènement des téléphones mobiles et le boom qui l’a suivie en sont la preuve. Idem pour la 3G dont le nombre d’abonnés a connu une croissance à deux chiffres depuis son lancement, et la prochaine révolution pourrait bien être celle des objets connectés. On parie sur l’avenir...