Géolocalisation : jusqu'à quand s'en priver ?

Numéro dossier: 94

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Quel rôle joue l’Institut National de Cartographie et de Télédétection ?

Créé le 17 octobre 1967 sous l’autorité du Ministère de la Défense Nationale, l’INCT est devenu, en 2009, un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) relevant du secteur économique de l’Armée Nationale Populaire.

L’INCT répond aux besoins en informations géographiques de plusieurs secteurs d’activités, public et privé, activant dans divers domaines notamment la Défense, Cadastre, l’Agriculture, l’Aménagement du territoire, les Télécommunications, l’Energie, etc. Il emploie 798 personnes dont 115 ingénieurs et 373 techniciens. Dans le souci de se rapprocher de leurs clients potentiels et du grand public, il dispose de trois Etablissements Régionaux de Cartographie et de Télédétection (ERCT) situés à Oran, Ouargla et Constantine et d’unité commerciale au pavillon de l’ANP aux Pins Maritimes d’Alger.

Un représentant de l’INCT nous a ouvert les portes de l’institut et a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Quelles sont les capacités de production de l’INCT ?

Actuellement, nos capacités annuelles sont de : 30 000 photos aériennes, toutes échelles confondues; 25 000 hectares de levés à grande échelle; 12 000 000 d’hectares de levés pour la carte de base au 1/50 000; 160 cartes au 1/50 000 réalisées et éditées; 2 000 000 d’exemplaires de cartes imprimées. Parallèlement à son programme de cartographie, l’INCT a numérisé et géoréférencié l’ensemble de la cartographie nationale existante, y compris les orthophotos (une image obtenue par traitement d’un cliché aérien numérique ou argentique dont la géométrie a été redressée de sorte que chaque point soit superposable à une carte plane qui lui correspond et plans de villes - NDLR). Cette cartographie est mise à la disposition des utilisateurs sous deux formes :

- Carte numérique raster géoreférenciée;

- S.I.G Raster (logiciel & données) multi-échelle du territoire national.

Dans le but de réduire les délais du processus de la mise à jour cartographique, l’INCT a récemment introduit dans sa chaîne de production la solution GPS/SIG (PDA), associant un récepteur GPS et des outils complets de collecte de données SIG.

Quels sont vos perspectives de développement ?

L’INCT s’est résolument engagé depuis une décennie à mettre en place des moyens et des procédures techniques appropriés pour l’acquisition, le traitement et l’actualisation de cette donnée et ce, dans la perspective d’une meilleure prise en charge des besoins des utilisateurs sans cesse plus exigeants sur sa qualité, sa cohérence et son exhaustivité. L’aspect mise à jour de ces bases de données, notamment la base de données topographiques, constitue un axe essentiel pour lequel l’INCT compte investir au titre de son plan de développement futur. Durant les dernières décennies, l’évolution technologique importante en matière de gestion et de traitement de l’information géographique nous a amenés à adapter notre processus de production cartographique par l’introduction de nouveaux outils. Grâce à l’investissement important opéré ces dernières années, le processus d’établissement de la carte est entièrement automatisé.


D’autres perspectives sont inscrites au titre du programme de développement de l’établissement, notamment dans les domaines de positionnement (GNSS), la révision et mise à jour cartographique ainsi que le développement des applications thématiques, principalement la prise en charge de la gestion de la donnée-métier et l’adaptation de sa production aux nouveaux impératifs du développement socio-économique : aménagement du territoire, télécommunications, agriculture, risques majeurs, etc.

UBIFRANCE organise le 2ème colloque sur l’information géographique auquel vous collaborez. Quels sont vos besoins en matière d’assistance étrangère ?

En terme d’objectifs à moyen terme et opportunités d’assistance étrangère, on citera à titre d’indication :

- la finalisation de la couverture cartographique du territoire et sa révision, notamment par le recours à l’exploitation de la photographie aérienne numérique et l’imagerie satellitaire;


- la contribution à la mise en place de l’Infrastructure Nationale de Données Géographiques (INDG) par le développement du Référentiel à Grande Echelle (RGE) national;


- l’initiation d’actions devant aboutir à la mise en place d’un nouvel environnement réglementaire devant asseoir l’INDG;
- la formation et le transfert du savoir-faire dans les nouvelles tendances de l’information géographique.