Vingt-cinq ans de Super Mario Bros en dix anecdotes

L'écran de titre d'un jeu culte... / ... où Mario n'était pas attendu au départ !

En 1985, les joueurs japonais de la Famicom (l'équivalent nippon de la NES) découvrent cet écran de titre devenu légendaire. En vérité, Mario ne devait pas être le héros de cette aventure, qui a commencé avec un personnage anonyme.
Mais l'un de ses deux concepteurs, Takashi Tezuka, voyant que Mario Bros se vendait bien sur la jeune console sortie en 1983, convainquit Shigeru Miyamoto, le père du plombier, de lui donner le rôle titre.


Aux origines du jeu... / Super Mario ne devait pas grandir

A l'origine, une performance technique : les programmeurs de Nintendo ont trouvé le moyen d'afficher un personnage géant, du moins pour l'époque. Super Mario est né ! Mais, au début, le plombier ne changeait pas de taille.
Ce n'est qu'au cours du développement que Miyamoto et Tezuka ont trouvé plus drôle qu'il puisse être tantôt petit et grand, et ont introduit les champignons magiques. Puis, une idée en entraînant une autre, la fleur de feu et les étoiles d'invincibilité naquirent.


La préhistoire du plombier... / Ses débuts quatre ans plus tôt

Super Mario Bros n'est pas la première des aventures de Mario. Avant 1985, le célèbre plombier est déjà apparu dans une vingtaine de jeux, dont Mario Bros (1983) et surtout Donkey Kong (1981), où à la suite d'un embroglio juridique, il remplace le personnage de Popeye. Il est alors un charpentier sans pouvoirs spéciaux.


Les inspirations du jeu... / De Alice à Dragon Ball

En jouant à Super Mario Bros, les ressemblances avec l'univers d'Alice au pays des merveilles sautent aux yeux, et notamment les champignons qui font grandir ou les tuyaux qui emmènent dans des mondes bizarres.
Mais Miyamoto et Tezuka disent s'être inspirés de nombreux contes, comme Jacques et le haricot magique pour les plantes grimpantes et surtout Le Roi singe, un vieux conte chinois qui raconte les péripéties d'un singe qui marche dans les nuages. C'est à cette même source qu'Akira Toriyama a puisé pour créer Son Goku et Dragon Ball !


L'univers... / Miyamoto voulait voir du paysage

Non, SMB n'est pas le premier jeu à défilement horizontal de l'écran. Excite Bike et Balloon Fight, déjà chez Nintendo, sont sortis presque un an avant. Mais le jeu de Miyamoto et Tezuka est bien le premier à proposer des tuyaux de téléportation, les fameuses warp zones !
Miyamoto, lassé des éternels fonds noirs des jeux de l'époque, voulait dès le départ des décors qui varient. C'est pourquoi le cahier des charges de Super Mario Bros intégrait des niveaux aériens, sous-marins et terrestres.

Le boss final... / Taureau, dragon, dinosaure ?

Bowser fait son apparition dans Super Mario Bros. Il s'agit aujourd'hui de son ennemi officiel, un véritable antihéros qui a même eu son aventure récemment. Mais sa création n'a pas été de tout repos, car Miyamoto n'arrivait pas à le dessiner.
Il puise son inspiration dans l'une des adaptations en dessin animé du conte Le Roi singe, où apparaît un roi Taureau qui lui plaît beaucoup. Problème : dans le scénario, Bowser est le roi des... tortues ! Finalement, son look final mélange un peu tout, ce qui apparaît très nettement sur la jaquette japonaise du jeu, dessinée par Miyamoto lui-même.


Les mystères du jeu / La légende du Minus World

En vingt-cinq ans, les joueurs passionnés ont découvert plus d'une curiosité dans Super Mario Bros. La plus célèbre s'appelle le Minus World, en référence à son nombre, qui se lit « moins un ». On y a accède grâce à l'un des bugs de programmation connus : en sautant accroupi d'une certaine manière, il est possible de traverser certains éléments du décor.
Le Minus World est un monde aquatique, semblable au niveau 7-2. Sauf qu'arrivé à la fin, le tuyau de sortie renvoie... au début du stage ! Et ce sans raison apparente, ni moyen de regagner le cours normal de l'aventure. Les rumeurs les plus folles ont circulé, Nintendo ne s'est jamais expliqué.


Le premier niveau... / ... est aussi le dernier

Ou du moins, il s'agit du tout dernier à avoir été conçu ! Transformations, passages secrets, objets magiques... Super Mario Bros introduit de nombreux éléments encore nouveaux pour les joueurs à l'époque. Et lors des premiers tests, ceux-ci se montrent découragés par la difficulté.
Miyamoto et Tezuka conçoivent donc le premier niveau comme un tutorial. Par exemple, le tout premier tuyau vert a été planté là juste pour que le premier champignon rebondisse et oblige le joueur à le prendre, pour découvrir qu'il lui est bénéfique. Retors... D'autres niveaux, jugés trop difficiles, ont carrément été supprimés de l'aventure.


Un phénomène de société / Versions bis et clones honteux

Super Mario Bros, à sa sortie, se vend comme aucun autre jeu console avant lui : 50 millions d'exemplaires vont s'écouler entre 1985 et 1991 ! Sur console de salon, il a conservé son record pendant plus de vingt-deux ans, jusqu'à être détrôné par un autre jeu Nintendo, Wii Sports sur Wii.
A l'époque, Nintendo s'en est donné à coeur joie en publiant d'innombrables variantes, dont All Night Nippon, version nocturne où les ennemis sont remplacés par... des stars de la radio japonaise ! La concurrence ne s'est pas faite priée, à l'image de l'un des plus célèbres clones de Super Mario Bros, Great Giani Sisters.


Une édition collector au Japon / Joyeux anniversaire sur Wii !

Les festivités ne font que commencer, au Japon tout du moins. La firme de Kyoto prévoit pour octobre la sortie sur Wii de Super Mario Collection Super Pack. Il s'agit d'une réédition collector de Super Mario Bros All Star, lui-même compilation sur Super Nintendo des quatres premières aventures de Mario, mais avec des graphismes retravaillés.
L'édition Wii intègrera en plus un CD des musiques de la série et une rétrospective de ses vingt-cinq ans de carrière, forcément. On attend désormais l'officialisation de sa sortie en France !


Source: 01net