ALGER, CAPITALE DU WEB POUR UNE SEMAINE

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La semaine du Web, tenue du 18 au 23 avril dernier au Cyberparc de Sidi Abdellah, événement premier du genre en Algérie, a attiré un grand nombre de visiteurs. L’originalité de cette manifestation exclusivement dédiée aux métiers du Net réside dans le fait qu’elle ait été animée essentiellement par de jeunes diplômés issus des écoles algériennes ainsi que des étudiants.




A l’occasion de cet événement, des patrons de start-ups, hébergées au niveau du Cyberparc, ont présenté au public des applications destinées aux utilisateurs d’Internet. Parallèlement à cette exposition, une série de conférences a été animée par de jeunes universitaires aux côtés de professeurs et d’experts venus de l’étranger. Si certaines conférences ont été justes utiles, d’autres ont été considérées comme de véritables séances de transfert de savoir-faire pour les participants. Ces derniers ont eu l’opportunité de prendre connaissance de nouvelles solutions utilisées dans les domaines qui les intéressent.

La Semaine du Web a été riche en activités et en conférences: le Joomla Day, une journée consacrée au CMS Joomla marquée par la participation de représentants de l’Association Francophone des Utilisateurs de Joomla (AFUJ); le SEO Camp’Day, rencontre pour la promotion des moteurs de recherche; et le Startup Weekend, événement lors duquel des jeunes étaient supposés créer leurs entreprises en 54 heures et dont les meilleurs bénéficieront d’aides financières. Par ailleurs, la Semaine du Web a fait le plein de visiteurs. Certains d’entre eux ont eu l’opportunité de découvrir le Cyberparc de Sidi Abdallah pour la première fois. Des navettes faisant la liaison entre les instituts spécialisés dans le domaine des technologies et le Cyberparc ont permis, d’ailleurs, à un grand nombre d’étudiants de découvrir cet événement. Pour bon nombre d’entre eux, l’originalité de cette semaine conjuguée à la beauté du paysage dans lequel se trouve le Cyberparc ont été une véritable excursion.

Notons, d’autre part, que certains des visiteurs ne se sont pas contentés d’une seule visite considérant probablement que l’événement était trop riche pour en faire le tour en une seule journée. Le Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication figurait lui-même parmi ces visiteurs récidivistes. Après l’inauguration de l’événement, le premier responsable du secteur des technologies en Algérie s’est en effet rendu deux fois de suite au cyberparc. Pour le moins que l’on puisse dire, la Semaine du Web a réussi à attirer l’attention. Pour ses organisateurs, mais pas seulement eux, cet événement a été un pari réussi.


Startup Weekend: un concours pour les entrepreneurs innovants


L’un des moments les plus importants de la Semaine du Web a été le Startup Weekend. Une véritable compétition mettant à l’épreuve de jeunes porteurs de projets auxquels le défi était de mettre sur pieds un projet d’entreprise en seulement 54 heures. Développeurs, spécialistes du Marketing Web, graphistes et autres artistes utilisant les nouvelles technologies comme support ont rivalisé de créativité pour créer une entreprise devant être jugée rentable et compétitive par les membres du jury.

Quatre équipes ont été désignées comme gagnantes de cette rencontre. Il s’agit de SEO Algérie, Chrilow, Mechanical fluids et Like Means. Ces équipes sont supposées bénéficier d’aides financières afin de créer leurs propres entreprises. Elles devraient également profiter de l’appui du Cyberparc de Sidi Abdallah qui leur garantira des locaux au niveau de son incubateur.

Notons que, de manière générale, les start-ups admises à l’incubateur du cyberparc s’y installent pour une période de deux ans. Durée pendant laquelle elles doivent faire leurs preuves avant de pouvoir voler de leurs propres ailes. Si certaines des entreprises basées au niveau du Cyberparc trouvent encore des difficultés à faire leur chemin, d’autres, par contre, vivent de véritables success stories. Celles-ci ont réussi à avoir pour clients des entreprises de grande envergure. Les start-ups créés à partir du concours Startup Weekend ont une chance supplémentaire puisqu’elles démarrent avec une aide financière.


Le Social Web s’invite à la Semaine du Web


3ème jour de la Semaine du Web au Cyberparc de Sidi Abdellah : professionnels, étudiants et amateurs 2.0 se sont donnés rendez-vous pour découvrir et tout savoir sur le Web Social.

La salle est comble en ce mercredi 20 avril, nous attendons patiemment l’entrée des intervenants : une dream team d’experts venue partager avec nous son expertise et son savoir-faire. La première conférence, animée par Edouard Fillas, spécialiste des stratégies digitales, est consacrée à la e-réputation. Aujourd’hui, avec le Web 2.0, tout est dupliqué et partagé sur la Toile. Tout le monde peut publier n’importe quoi en citant n’importe qui. Que nous soyons une marque, une entreprise ou un individu, notre réputation est devenue numérique, mondiale et publique. Si 20 ans sont nécessaires pour construire une réputation, 5 petites minutes suffisent à un BadBuzz pour la détruire.

La deuxième conférence, sous forme de table ronde, a porté sur le buzz et les médias sociaux. Qu’est-ce qu’un buzz ? Comment générer du buzz ? Comment éviter les BadBuzz ?.. Autant de questions soulevées et débattues par Fadhila Brahimi, experte et coach en stratégie de présence, Soraya Khireddine, cofondatrice du site MinuteBuzz ,et Frank Hashas, gérant et fondateur de Bloxx. Chaque intervenant a ainsi partagé avec nous ses best practices, son expérience en community management et sa vision des réseaux sociaux … La journée se termine, nous quittons la salle: les professionnels avec une nouvelle vision, les étudiants avec une nouvelle orientation et les amateurs 2.0 avec une nouvelle passion.
(suite p.2)

Sara Nadia MEHCHEM



Entretien avec Fadhila Brahimi, experte et coach en stratégie de présence

« Heureuse d’avoir rencontré autant de talents : une jeunesse algérienne qui donne envie de continuer et d’aller plus haut »


Parlez nous un peu de vous, mais surtout de votre parcours atypique.

Exploratrice serait probablement le terme le plus significatif pour résumer mon parcours. Hyperactive, dormant peu et toujours assoiffée par l’apprentissage, mon parcours est complexe, diversifié et mouvant. Je n’ai jamais quitté les bancs de l’école, j’ai travaillé dès l’âge de 17 ans et occupé des fonctions au sein d’associations dès l’âge de 12 ans. Résultat : je suis diplômée en géopolitique & stratégie militaire et en sciences humaines. Pour financer mes études, j’ai à la fois travaillé en tant qu’intermittente du spectacle et en tant qu’instructrice en compagnie aérienne. L’un correspondait à ma passion et l’autre au titre officiel qui rassurait les banquiers qui finançaient mes études. Après 15 ans d’expérience en tant que salariée, j’ai décidé en 2005 de créer l’entreprise FB-Associés. Pour ce faire, je suis allée à la quête d’une certification en coaching par ICF (International Coach Federation) et d’un Master RH. Parallèlement, j’ai créé un blog, participé à des Barcamp et autres événements issus de l’univers du Web Social. Très vite, je me suis intéressée aux nouveaux usages et nouveaux concepts comme le Personal Branding et le Community Management. En 2010, j’ai même été nommée finaliste des LinkedIN Awards comme Leader of the World en Europe.

Qu’est-ce qui vous a poussé à changer de vocation ? Et quelles ont été les étapes de votre conversion ?

En 2003, lors de la liquidation de la Compagnie Air Lib, j’occupais le poste de responsable de la formation à la Direction des Ressources Humaines. Le groupe BPI m’a alors recrutée comme consultant expert afin d’accompagner le reclassement des salariés du groupe Air Liberté-Aom. Cette fonction temporaire m’a confortée dans l’idée que je pouvais exercer mes compétences dans un autre secteur. A cette époque, Air France et la DGAC (Direction de l’aviation civile) me proposaient un poste mais tous les deux exigeaient de ma part de recommencer ma carrière. A la suite de mon expérience d’un an chez BPI, le numéro 2 m’annonça « Fadhila, nous sommes ravis de ton travail mais si nous te recrutons au sein de BPI, nous ferions une erreur pour toi comme pour nous. Je suis persuadé que dans 3 mois, nous te croiserons dans les couloirs à la recherche d’un nouveau projet. Alors, nous allons faire mieux, nous allons t’accompagner pour que tu trouves une activité qui te correspond ». Tout semblait me pousser à trouver une autre voix : je n’avais ni envie de travailler par défaut ni d’accepter de recommencer ma carrière dans un secteur que je connaissais. J’ai donc décidé de recommencer ailleurs. D’autant qu’à 30 ans, je ressentais le besoin de « me retrouver » en combinant toutes mes expériences. J’avais envie de créer mon métier, mon activité en prenant en compte l’ensemble de ce que j’étais devenue.

Nous sommes en 2004, le début des soirées Networking, l’arrivée de Viaduc (Viadeo) et l’émergence des blogs en France. Je décide intuitivement de suivre cette voie, persuadée que ma place était dans l’innovation. Je me suis lancée en ouvrant un blog, en animant des ateliers networks, en reprenant le chemin de l’école et en créant mon entreprise. J’ai travaillé longuement pour apprendre un nouveau langage, un nouvel écosystème. Je me suis appuyée sur mon expérience des techniques de communication aérienne internationale et de mon approche des sciences humaines pour aborder le Web 2.0. différenciation.

Qu’est-ce que le Web Social selon vous ?

Le Web est devenu interaction, conversation et communautaire. Au-delà de son aspect technique qui tend à se vulgariser, le Web est à présent le média le plus utilisé. Les blogs, les réseaux sociaux sont avant tout des espaces de socialisation qui ne reposent pas seulement sur le partage de liens ou de documents médias mais sur la recommandation sociale et la gestion de son identité numérique. Tout cela nous ramène à des questions existentielles et sur l’art de communiquer avec son prochain. Le Web fait ressortir des pratiques anciennes tribales : le besoin de se connecter à l’autre, le besoin d’interagir et de converser. Dans ce contexte, toutes les entités (entreprises, organisations, individus) expriment leur existence et leur présence en mettant en exergue leur part d’humain.

Comment voyez-vous l’avenir du Web Social ?

Les URLS vont disparaître petit à petit. Nous naviguerons via des univers de communauté et des applications thématiques. Nous regarderons la télévision, nous achèterons, nous lirons,… en fonction des appréciations des communautés que nous estimerons crédibles et pertinentes.

Que pensez-vous de la polémique autour de Facebook et de son éventuel déclin voire disparition ?

Plus un service est polémique, plus il renforce son existence. Facebook cristallise les peurs mais aussi les envies. Facebook est en train de créer un nouveau Web à côté des moteurs de recherche. Il nous bouscule dans nos retranchements et met à la fois en exergue les points critiques du Web comme les besoins sociétaux. Je n’ai pas d’avis sur l’avenir de Facebook car j’ai adopté une posture de retrait vis-àvis des services. Je préfère m’attarder sur les usages et les comportements (recommandation, géolocalisation, régulation collective,etc). Rappelons qu’il y a moins de 5 ans, MySpace était l’un des plus gros réseaux, Twitter et Facebook étaient inconnus, Hotmail était le service de chat vidéo préféré.

Vous avez consacré le mois d’avril à l’Algérie, quelles sont vos impressions ?

Wow, Wow, Wow ! Je suis encore dans une bulle magique. Que dire pour exprimer mes impressions ? Heureuse d’avoir rencontré autant de talents : une jeunesse algérienne qui donne envie de continuer et d’aller plus haut. Dans un contexte international tendu, j’ai participé avec un immense bonheur à ce que nous pourrions appeler une révolution des idées via une révolution technologique. L’Algérie a un énorme potentiel : les compétences sont présentes, les idées fusent, l’envie est là, il n’y a plus qu’à… C’est ici et maintenant que ça se passe. Ils ont besoin d’y croire et que l’on croit en eux (chasser le pessimisme et sentiment d’infériorité) et d’avoir les moyens de faire (des espaces de co-working, de l’accompagnement en montage de Business plan, de la visibilité et l’accès à Internet pour tous).

Quel est votre feedback sur la Semaine du Web ?

Un premier pas prometteur. Un événement inédit d’envergure international. L’Algérie vient de prouver que lorsqu’elle agit, elle le fait en grand. J’ai participé à de nombreux événements en Europe. Je n’ai jamais vu ça : un concentré de talents venus de toutes les régions et de différents pays. La Semaine du Web est un succès parce qu’elle a eu lieu malgré toutes les difficultés que l’on peut attribuer à un événement d’une telle envergure ; elle a suscité des envies de poursuite, la curiosité de ceux qui ne connaissaient pas. Tout comme le TEDxAlger, je n’ai qu’une seule chose à dire : à quand la prochaine !

Des projets en Algérie ou pour l’Algérie ?

Contribuer à écrire la suite de l’histoire: poursuivre d’autres événements, participer à la visibilité des talents algériens,…. Et pour le reste, c’est encore un peu tôt. Vous avez probablement des idées ? :-)

Pour finir, quel conseil donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer ?

Go, go, go ! Se lancer est une épreuve qui comporte des risques et des satisfactions. Il ne faut ni avoir peur de réussir ni avoir peur d’échouer… juste l’envie de participer à un élan. (suite p.3)

Sara Nadia MEHCHEM



Entretien avec Soraya Khireddine, co-fondatrice de MinuteBuzz

« Un très bel évènement qui a réussi à transformer Alger, le temps d’une semaine, en véritable capitale mondiale du Web ! »


Pour commencer, parlez-nous de vous mais surtout de MinuteBuzz.

Je suis une jeune étudiante de 23 ans en fin d’étude de journalisme. J’ai la chance de travailler avec deux amis/associés (Maxime Barbier et Laure Lefevre) sur un projet qui nous appartient et que nous avons nous-mêmes lancé, un site internet de vulgarisation de l’information qui s’appelle MINUTEBUZZ et dont je suis la Rédactrice en Chef.

Comment est née l’aventure MinuteBuzz ?

La naissance de MinuteBuzz est très originale puisque le projet est né sur le Web. Ce que je veux dire par là, c’est que deux d’entre nous ne se sont rencontrés IRL (In Real Life) que plusieurs mois après le début du projet. C’est donc un projet 100% web !

MinuteBuzz en chiffres ?

En chiffres, ça donne 400 000 visiteurs uniques, 850 000 visites mensuelles, 2.5 millions de pages vues mensuellement et ce, en un an d’existence !

Comment expliquer un tel succès ?

Je pense que MinuteBuzz sait proposer aux internautes un condensé de ce qui plait sur le Web. De l’actualité politique de la Tunisie à la dernière vidéo de bébé qui buzz sur le Web, les internautes peuvent retrouver toutes les informations qui animent la Toile ! En un coup d’oeil, vous visualisez, lisez et partagez, l’essentiel de l’information 2.0. Enfin, je pense que MinuteBuzz puise sa force dans les réseaux sociaux, grâce à l’implication de ses lecteurs qui n’hésitent pas à partager l’information et à la diffuser sur Facebook et/ou Twitter.

MinuteBuzz est déjà à la version 3 ! Pouvez-vous nous parler des projets d’évolution pour le site ?

Chez MinuteBuzz, les idées fusent ! Les changements ne sont pas tous planifiés pour l’année 2011. Nous écoutons beaucoup nos internautes, la version 3 est à cet égard significative puisque nous l’avons modifiée selon la volonté des internautes.

Y’a-t-il d’autres projets en perspective ?

Il y a bien quelques projets...Mais c’est encore un peu secret ...! Il va vous falloir patienter !

Quelle est votre vision des réseaux sociaux ? Et quelle évolution pour demain ?

Je pense naturellement que l’avenir des communications passe par les réseaux sociaux, et que ceux qui ne s’adaptent pas risquent rapidement d’y perdre au change. Pour ce qui est de l’évolution, jepense évidemment à l’internet mobile qui est à mon sens le futur du Web. Prenons le site Facebook. Ses utilisateurs mobiles (250 millions) sont plus de deux fois plus actifs que les utilisateurs classiques.

Comment a démarré pour vous la Semaine du Web ?

J’ai été contactée par l’un des deux organisateurs de la Semaine du Web en Algérie, Farid Arab, qui me proposait de venir parler de mon expérience professionnelle dans ce pays qui est aussi le mien. J’ai sauté dans le premier avion disponible !

Votre feedback sur la Semaine du Web ?

Je trouve que pour une première, on peut aisément parler d’un succès ! La Semaine du Web a su rassembler les afficionados du Web. Professionnels ou passionnés, tous étaient là pour partager leurs expériences. Il y a bien sûr toujours quelques imprévus de planning et quelques couacs d’organisation, mais lorsqu’ils sont bien gérés, ils ne suffisent pas à gâcher la fête ! Un très bel évènement qui a réussi à transformer Alger, le temps d’une semaine, en véritable capitale mondiale du Web !

Pour finir, quel conseil donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer ?

Amusez-vous, suivez votre instinct. Ne laissez personne vous dire que ce à quoi vous pensez ne marchera pas. Foncez ! (suite p.4)




Selon M. Eric Lamy, vice-président de l’AFUJ: 7 500 téléchargements de Joomla chaque jour dans la zone francophone



« Joomla est téléchargé 7 500 fois chaque jour dans les pays francophones ». C’est ce qu’a affirmé M. Eric Lamy, vice-président de l’Association Francophone des Utilisateurs de Joomla. Il ajoutera, dans le même contexte, que le « forum Joomla compte aujourd’hui 55 000 membres et que la popularité de cette solution progresse de façon constante ».

M. Lamy, qui animait une conférence sous le thème « Joomla Community builder » dans le cadre du cycle de conférences baptisé « Joomla Day » tenu à l’occasion de la Semaine du Web, a parlé essentiellement des modes gestion de la communauté du réseau. « Il s’agit de savoir à quel point il est possible de gérer les droits des membres les uns vis-à- vis des autres et leurs droits vis-à-vis du site ». Il évoquera, en outre, le point fort de Joomla qui représente en même temps, et selon le point de vue où l’on se place, son principal point faible.

« Joomla se distingue par sa facilité d’utilisation. Il permet, en effet, de créer un site internet rapidement et sans avoir de connaissances particulières en informatique. Cette facilité d’accès qu’assure Joomla représente aussi un désavantage. Certaines entreprises pensent que parce que ce système est accessible au grand public, il devrait systématiquement être un sous-produit. Il s’agit d’une vision très erronée », explique le conférencier. Il fera remarquer que le CMS Joomla est utilisé par de gros clients dans le monde. « Joomla est utilisée par l’armée de terre française ainsi que de grandes marques telles que Porsche et Danone », notera-t-il. M. Lamy attirera également l’attention sur le fait que la solution Joomla occupe aujourd’hui la première position dans le monde dans le domaine de la gestion de contenu. « La force d’une solution, c’est sa réactivité face aux problèmes et surtout la puissance de sa communauté, et nous avons aujourd’hui une communauté très puissante ».

L’orateur ne manquera pas d’exprimer son optimisme quant à l’avenir de cette solution qui aura, selon lui, un nombre de plus en plus élevé d’utilisateurs. Interrogé au sujet de l’intérêt porté à cette technologie en Algérie, le représentant de l’AFUJ dira que l’Algérie est un pays où cette solution a de l’avenir. « Le fait de participer à la Semaine du Web pour tenir des conférences en rapport avec la solution Joomla prouve que nous pensons que l’Algérie dispose d’un grand potentiel en ce qui concerne l’exploitation de cette solution », assure-t-il.

Rappelons que Joomla est un système d’exploitation de contenu (Content Management System ou CMS). Il s’agit d’un système libre, open source et gratuit. Créée en 2005, cette solution est écrite en PHP et utilise le système de gestion de bases de données MySQL.


SEO Camp: Cinq nouveaux experts algériens en référencement sur Internet


Le SEO Camp’Day est l’un des événements inclus dans le programme de la Semaine du Web. Il s’agit d’une rencontre destinée aux start-ups spécialisées dans le domaine de la promotion des moteurs de recherche. Des conférences, mais aussi des tables rondes, ont été tenues dans le cadre du SEO Camp’Day. Les acteurs de ce secteur ont saisi cette opportunité pour débattre des différentes facettes de ce nouveau métier. Des professionnels étrangers spécialisés dans le domaine du référencement sur Internet ont partagé leur expérience avec un public fortement intéressé par ce domaine.

Le numéro un français des logiciels de référencement sur Internet, Yooda, figurait parmi les invités de cette rencontre. Le directeur de cette entreprise, M. Romain Bellet, n’est pas venu les mains vides puisqu’il a offert gracieusement des licences de logiciels de référencement sur Internet aux jeunes entreprises algériennes intéressées par ce domaine. Outre les licences, des entrepreneurs algériens ont obtenu la certification international “expert référencement” (CESEO) des sites Internet sur les moteurs de recherche.

Sur vingt-cinq postulants, cinq ont obtenu cette certification sous le contrôle d’experts belges, britanniques et français. MM. Bilal Sebaa, Nagoudi El Moatez Bellah, Nassim Idir, Nassima Berrayah et Halim Bensiali sont les heureux bénéficiaires de cette certification.

Entretien avec M. Romain Bellet, directeur de l’entreprise Yooda

« Le marché algérien va rattraper le marché européen car l’Algérie dispose de très bonnes compétences »

Présentez-nous la société Yooda.

Yooda est une société spécialisée dans le domaine des logiciels destinés aux professionnels du référencement sur Internet. Nous apportons des outils permettant à ces professionnels de prendre les bonnes décisions et d’avoir les moyens d’analyser l’ensemble des paramètres du référencement. La société Yooda a été créée en 2002 en France. Je suis personnellement présent en Algérie pour apporter mon expertise en ce qui concerne les outils du référencement à l’occasion du SEO Camp à Alger. Je suis également venu pour fournir gratuitement des licences aux start-ups locales afin de les aider ainsi que les porteurs de projets en référencement afin qu’elles puissent disposer des meilleurs outils disponibles au niveau mondial. L’objectif final de cette démarche est de leur permettre de développer leurs activités pour tout ce qui touche à la visibilité dans les moteurs de recherche.

Avez-vous des clients sur le marché algérien ?

Non, nous n’avons pas encore de clients en Algérie. Pour le moment, nous sommes leaders en France et nous concentrons nos efforts sur des marchés qui sont déjà très mûrs dans ce domaine comme ceux des Etats-Unis ou de la Grande Bretagne. Peutêtre que d’ici quelques années, nous
aurons la chance d’avoir des clients en Algérie. L’objectif aujourd’hui est beaucoup plus d’apporter notre soutien aux entreprises, aux
porteurs de projets et aux étudiants algériens qui ont besoin d’utiliser nos solutions.

Quelle est la nature du soutien que vous leur apportez, concrètement ?

Notre objectif est de fournir entre 60 et 100 licences aux entreprises algériennes. Cela représente entre 50 000 et 60 000 euros de produits en
logiciels.

Comment voyez-vous le marché du Web en Algérie ?

Je suis très surpris par le dynamisme de ce marché. Je suis convaincu, d’ailleurs, qu’il va se développer très rapidement d’ici les trois prochaines années. Je suis, en outre, persuadé que le marché algérien va rattraper le marché européen car l’Algérie dispose de très bonnes compétences. (suite p.5)




Omicron-Soft: Récit d’une startup hébergée au Cyberparc


Omicron-Soft est l’une des jeunes entreprises ayant participé à la Semaine du Web. Encore hébergée à l’incubateur du Cyberparc de Sidi Abdellah, cette entreprise offre déjà ses services à de gros clients.

La société Omicron-Soft existe officiellement depuis deux ans et est hébergée à l’incubateur de Sidi Abdellah depuis huit mois. Elle est spécialisée dans la création de systèmes d’information sur commande et dans l’automatisation des systèmes. « Nous créons des systèmes d’informations pour les entreprises qui n’en ont pas et nous automatisons les systèmes des entreprises qui en disposent déjà », explique M. Abdnour Brahimi, l’un des fondateurs de l’entreprise. Le responsable nous parlera des grandes difficultés rencontrées pour faire connaître la start-up à ses débuts, et surtout pour commercialiser ses solutions. « La participation à des salons spécialisés mais aussi le bouche-à- oreille ont été déterminants dans notre démarche marketing », précise le responsable.

La start-up, qui n’a pas été prise très au sérieux au début, a réussi finalement à se faire une place sur le marché, puisqu’elle offre aujourd’hui ses services à des clients à l’importance non négligeable. Outre les particuliers, Omicron-Soft a aujourd’hui pour clients le centre national du registre de commerce, des entreprises spécialisées dans le domaine pharmaceutiques ainsi que des bureaux de comptabilité et des agences de voyages. Le succès de l’entreprise est également dû en partie à l’intérêt de plus en plus grandissant des entreprises pour les solutions technologiques. Les agences de voyage qui étaient à la traîne en matière d’utilisation de nouvelles technologies semblent, du moins pour un grand nombre d’entre elles, croire plus que jamais en ces solutions.

« Nous avons remarqué qu’il y a une très forte demande dernièrement sur la création de sites internet. Ce qui n’était pas le cas il y a seulement quelques années. Pour répondre à cette demande, nous avons dû nous adapter en proposant des applications Web», explique M. Brahimi. Encouragé par le succès qui est aujourd’hui le leur, les fondateurs d’Omicron-Soft voient plus loin et souhaitent développer davantage cette start-up pour entrer dans le club des grandes entreprises. Omicron-Soft fera certainement des émules parmi les petites entreprises encore en début de chemin.

N'TIC 55 / MAI 2011