3G ou 4G ? L’Algérie à la croisée des chemins

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Technologie de nouvelle génération : le service pour encourager la création de contenu

L’absence de contenu algérien spécifique aux services de la 3G ou de la 4G représente l’un des obstacles faisant face à l’adoption de l’une ou l’autre de ces technologies. Si certains soutiennent dur comme fer que l’introduction de technologies Internet de nouvelle génération pour mobile ne peut se faire en l’absence de contenu algérien, d’autres considèrent que c’est précisément le passage à ces technologies qui permettra d’encourager la création de contenu algérien. M. Younes Grar, directeur général de la société Animapp, société spécialisée dans le contenu mobile estime que «même si l’absence de contenu peut représenter un handicap pour l’adoption en Algérie de technologies de nouvelles génération, il est toujours possible de commencer d’abord par adopter ces technologies. Ce sera, de toute manière, un point de départ », nous dit-il en substance. Il donnera à ce propos l’exemple d’Internet. « Durant les années 1990, on se posait la même question. On pensait que l’absence de contenu national allait retarder l’évolution d’Internet en Algérie. Cela n’a pas été le cas. Après l’adoption de la technologie Internet, certains quotidiens nationaux ont commencé à créer leurs sites web. Le contenu algérien est donc apparu après que notre pays se soit connecté au réseau mondial. La même chose pourrait être envisagée pour la 3G ou la 4G », assure M. Grar.

D’après notre interlocuteur, tout se fera naturellement après l’adoption de la technologie qu’il s’agisse du contenu ou même des tarifs à appliquer pour les services à offrir aux utilisateurs. Il faut dire aussi que beaucoup de professionnels et de particuliers semblent impatients de voir la 4G, sinon la 3G, proposées en Algérie et ce, en raison des nombreux avantages qu’elles représentent en matière d’accès à Internet. Contrairement aux autres technologies, celles-ci permettent aux utilisateurs de portables de se connecter à partir de n’importe quel endroit à condition qu’il soit couvert par le réseau téléphonique. On nous informe, par ailleurs, que des entreprises spécialisées dans le contenu mobile ont été créées en Algérie.

Très peu nombreuses puisqu’on ne parle actuellement que de trois entreprises, celles-ci pourraient être les pionnières de la 3G ou de la 4G si l’une de ces technologies venait à être adoptée en Algérie. « Ces entreprises sont en fait spécialisées dans le domaine du développement des sites web et commencent à réaliser des applications pour iPhone », nous informe-t-on. M. Younes Grar précise, en outre, que la société Animapp est très intéressée par les technologies 3G et 4G. « Ces technologies offrent un débit très appréciable permettant d’offrir un contenu très riche et varié. On pourrait enrichir le contenu par de la vidéo en temps réel. Il est également possible de suivre les émissions d’une chaîne de télévision, faire de la télémédecine, de la télémaintenance, de la télésurveillance à partir de son mobile. Ces technologies offrent donc un champ d’applications très vaste», explique-t-il. Il fera remarquer, par ailleurs, qu’actuellement « avec la GPRS/EDGE (qu’on appelle 2.5G), il est impossible d’avoir de la vidéo vu le débit très limité (128Kbps). La 3G ou 4G offrent, quant à elles, des débits pouvant égaler ou dépasser ce qu’offre l’ADSL (20 Mbps) ».

Evoquant encore une fois les entreprises s’intéressant à ce domaine, notre interlocuteur dira que celles-ci sont « pour le moment en attente de l’évolution de ce marché en Algérie, pour décider de faire l’investissement nécessaire qui est assez lourd. Former des compétences dans ce domaine pendant des mois et espérer décrocher un projet, c’est le risque que peu d’entreprises prennent pour relever ce défi », notera-t-il.  (la suite p.3)