Nokia World 2009: la convergence à l’honneur

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Rencontre avec Purnima Kochikar, vice-présidente Forum Nokia and Developers Communities, et Seppo Oksa, Director Head of Forum Nokia Europe-Moyen Orient et Afrique.

« Dans certaines régions, il existe un manque d’applications  qui correspondent aux besoins locaux »

Pouvez-vous nous en dire plus sur les activités que vous exercez au sein de Nokia ?

Purnima Kochikar : Je m’occupe personnellement du forum de développeurs de Nokia, un forum qui joue deux rôles : un rôle externe qui est de rendre les technologies de Nokia accessibles à tous les développeurs, et un rôle interne où ce sont les fournisseurs des applications Nokia qui opèrent. C’est à travers ces derniers que les applications arrivent sur OVI.
 
Seppo Oksa : Je gère quant à moi le forum de Nokia au niveau des régions EMEA (Europe/ Moyen-Orient/Afrique). Notre équipe joue deux rôles : nous avons d’un côté des personnes qui sont responsables des relations avec les développeurs, et d’un autre côté une équipe technique qui leur permet d’avoir accès aux technologies Nokia.

Qu’est-ce qui a fait que Nokia ouvre ses plateformes aux développeurs ? Est-ce un effet de mode ou un besoin d’offrir plus de services ?

PK : Nokia a toujours accordé une grande importance à la communauté de développeurs composée de 4 millions de personnes. Nous travaillons avec eux depuis 1996. Avant cela, les applications étaient directement placées sur les téléphones mobiles. Ils étaient une sorte de complément. Aujourd’hui, c’est un tout nouveau business que Nokia est en train d’explorer : la stratégie de services.

Nous avons remarqué qu’il existait des applications spécifiques pour la région du Maghreb plus que dans d’autres régions.

SO : Nous avons remarqué que dans certaines régions et certains pays, il existait un manque d’applications locales qui correspondent vraiment aux besoins locaux, des applications qui sont proches de la vie quotidienne de chaque personne et, dans notre cas, des applications spécifiques au monde arabe et musulman. Notre travail est de nous concentrer là-dessus à travers plusieurs moyens. Un exemple, la compétition lancée dernièrement « Calling All Innovators Bil3arabi » qui a rencontré un véritable succès auprès des développeurs. Nous ne connaissons pas les résultats mais nous voyons de très belles choses qui sont en cours d’étude.

Quelles sont les catégories d’applications les plus populaires ?

PK : La première catégorie d’applications la plus populaire est celle qui est reliée à la musique, viennent ensuite les jeux. Nous rencontrons souvent des pics liés à des évènements qui marquent l’actualité. Un exemple : le décès de Michael Jackson qui a généré beaucoup de téléchargements d’applications liées au chanteur. Au jour d’aujourd’hui, des milliers d’applications sont disponibles.

Nokia a prévu lors du lancement d’OVI un partage allant de 30 à 70% de ses revenus aux développeurs. Pouvez-vous nous en dire plus ?

PK : Pour calculer les revenus, trois facteurs entrent en jeu : les pays dans lesquels ces applications sont disponibles ; le nombre de téléphones vendus dans le pays ; et le nombre d’applications téléchargées. A partir de là, nous faisons un calcul. Il faudra cependant attendre l’année prochaine pour que je puisse vous communiquer de véritables chiffres.

Le N900 que vous venez de lancer est basé sur la plateforme Linux. Le fait que Nokia s’intéresse à l’open source favoriserait-il l’émergence d’une grande communauté de cette plateforme, sachant que la communauté Linux est très active sur le web ?

PK : Le système Linux va certes forcément nous ouvrir des portes pour augmenter la communauté de développeurs Nokia. Nous avons lancé également OVI API qui permet aux médias d’avoir accès aux applications plus facilement. Plus besoin d’être un développeur pour pouvoir créer son application. Les sociétés vont pouvoir développer leurs applications plus facilement. A titre d’exemple, je peux vous citer une compagnie de chemins de fer allemande qui a développé une application qui fournit les horaires de train aux usagers.

L’accord que Nokia vient de signer avec Facebook ne risquerait-il pas d’altérer son image, sachant que Facebook est très controversé par rapport aux libertés individuelles ?

PK : Je ne pense pas, puisque nous donnons le choix aux consommateurs d’opter pour ces applications. Les utilisateurs choisissent eux-mêmes s’ils veulent dévoiler au grand public un détail ou non. De plus, Facebook dispose d’une politique de sécurité qui nous paraît être assez bonne.