BILAN 2008 DU MARCHE DES TELEPHONES PORTABLES EN ALGERIE

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Comme cela a été observé dans les marchés européens, le marché algérien des téléphones mobiles arrive graduellement à saturation. Il y a quelques années, les algériens demandaient des modèles entrées de gamme, des téléphones juste pour communiquer par la voix. Mais en général, le deuxième téléphone acheté n’est plus un téléphone basique. On recherche plus de fonctionnalités comme une caméra, de la musique,…. Autant dire qu’on bascule dans un marché de remplacement qui prend chaque jour de l’ampleur et la bataille des équipementiers est loin d’être finie.

« Un renouvellement qualitatif du parc des mobiles »

Les principaux fabricants de téléphones mobiles ont investi le marché algérien avec des fortunes diverses. L’introduction des nouveaux terminaux dotés de fonctionnalités GPRS est l’événement marquant de l’année. Tous les nouveaux modèles sont pratiquement tri-bandes. Les constructeurs font étalage de «gadgets» pour tenter de séduire la jeune clientèle (radio FM et caméra intégrées, grand écran couleur très lisible, lecteur/enregistreur MP3). L’Algérie demeure une cible de choix, surtout en termes de territoire et de potentiel (plus de 30 millions d’habitants). Nokia est leader et veut le rester. Le finlandais propose une très large gamme à des prix très abordables et cible toutes les couches de la population.
Samsung après une perte de vitesse revient très fortement dans la course au moment où Sony Ericsson semble se laisser distancer. Samsung mise sur l’esthétique qui relève principalement de l’image, et Nokia cherche à susciter la curiosité par la nouveauté et une technologie novatrice. Avec comme slogan « Connecting people », Nokia rapproche les personnes et construit la croissance et l’avenir de l’industrie de la mobilité autant pour les entreprises que pour le grand public. Elle s’attaque d’ailleurs au marché de l’entreprise avec les E71 et E66. La commercialisation de ces deux appareils est prévue et déjà effective en exclusivité chez Raya : le E71 vous sera remis contre la somme de 41 850 DA et le E66 au prix de 42 850 DA.
Les mobiles du sud coréen illustrent l’engagement fort de la marque dans la voie d’une recherche toujours plus poussée et plus visionnaire en matière de design. LG veut aussi prendre sa part du gâteau. La division « téléphonie mobile » occupe 15% du chiffre d’affaires de LG Algérie estimé à 60 millions de dollars d’ici la fin de l’année. Il a procédé récemment au lancement officiel du «LG KF510» pour booster ses ventes. Le marché des terminaux va ainsi s’étoffer de plus en plus de nouvelles gammes car l’Algérie reste un pays très intéressant pour les équipementiers qui sont déjà présents depuis plusieurs années.

Net recul du marché parallèle


Le marché de la téléphonie mobile en Algérie a connu ces dernières années un essor considérable, ayant classé ce pays comme le plus important marché du Maghreb par le cabinet d’études GFK. Le commerce que certains appellent « du cabas » reste toujours omniprésent bien qu’en net régression. Les chiffres de 2005 et de 2006 doivent encore être dans les esprits. Selon certains opérateurs, les mobiles illicites ont représenté entre 30 et 35% du volume des ventes totales durant l’année 2005, et en 2006, ce ne sont pas moins de 7 682 terminaux qui ont été importés frauduleusement selon un rapport du service contentieux de la direction générale des douanes. Certains allaient même jusqu’à parler de 2 000 téléphones portables illégaux introduits par jour sur le territoire national, sans compter tous les accessoires qui vont avec.
Des chiffres alarmants vous le concevrez qui ont fait bouger les choses. Une concurrence déloyale entre les importateurs officiels et les « trabendistes » a fait vivre des situations difficiles à de grandes marques comme Nokia, LG ou Samsung. Ces derniers ont vu à maintes reprises des produits qu’ils devaient commercialiser en exclusivité se vendre déjà dans les marchés parallèles et suivre ainsi des circuits pas officiels du tout. Néanmoins, l’activité parallèle, qui a fini par investir tous les secteurs et qui ne cesse d’empoisonner l’économie nationale, a connu en 2008 un net recul, laissant le marché officiel respirer un peu plus. Pourquoi cette régression ? Est-ce dû surtout à une prise de conscience du consommateur algérien qui se rend de plus en plus compte qu’un mobile acheté frauduleusement dans la rue ne vaut finalement pas le coup ? Est-ce plutôt dû à l’intervention énergétique cette année des autorités ? Les deux sûrement ! En effet, le consommateur algérien préfère désormais investir plus s’il le faut et acheter un appareil en bonne et due forme pour bénéficier par la même de plusieurs avantages dont la garantie et le service après-vente. Avoir en sa possession un terminal fiable à 100% plutôt qu’un mobile ayant une durée de vie limitée et qui lui sera à la longue néfaste lui semble être une meilleure solution.
Il faut savoir que les distributeurs agréés, avant de commercialiser un téléphone portable, doivent se munir d’un certificat d’agrément de vente délivré par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications, une fois seulement après l’avoir testé et évalué ses conformités sous tous les angles. Acheter donc un mobile chez l’un de ces distributeurs est donc une marque d’assurance pour le consommateur. Il reste sûr que ça n’est pas du tout le cas pour un mobile acheté illicitement, un produit probablement dégradé voire même dangereux pour la santé. En outre, beaucoup de mesures allant à l’encontre du marché noir ont été prises cette année par les autorités compétentes d’une part. Les constructeurs de téléphones portables l’ont clairement ressenti dans leurs chiffres de fin d’année. Selon M. Selim Ferchiou, Directeur régional de Sony Ericsson en Algérie, le recul du marché informel est dû « au contrôle rigoureux aux frontières appliqué par les autorités compétentes, à savoir les brigades relevant des ministères du Commerce, des Finances, des services de sécurité ». Les sanctions infligées ont en effet réussi à dissuader plus d’un revendeur, et la peur d’acheter un mobile volé est de plus en plus ancrée chez les algériens. Logique lorsqu’on songe aux peines qui sont réservées aux détenteurs de ce genre de mobiles. Le numéro de série d’un téléphone permet de remonter à plusieurs informations : on peut savoir en effet d’où provient le téléphone et où il a été vendu selon M. Ferchiou. A ne pas prendre à la légère donc.
Si l’on se penche sur les distributeurs de téléphonie mobile en Algérie, ceux-ci se disent prêts à mettre tous les moyens pour vaincre ce fléau. C’est le cas du distributeur de la marque Nokia 7 Telecom qui vient de mettre en ligne un site permettant aux détenteurs du Nokia N96, un mobile haut de gamme qui est estimé aux alentours de 60 000 DA/TTC, de vérifier l’authenticité de leurs terminaux. En insérant le numéro de série, le consommateur peut ainsi s’assurer de la démarche légale de l’importation de son N96. Espérons que l’année 2009 sera meilleure.





Mahmoud OUBRAHAM, Account manager de Nokia en Algérie


"Le marché algérien arrive à maturité"


N’TIC Magazine : Quel bilan tire Nokia de l’année 2008 ?

MAHMOUD OUBRAHAM : Je tire un bilan très positif de l’année 2008 pour la simple et bonne raison que Nokia a continué à s’inscrire sur la durée. L’année 2008 est une année qui a connu plusieurs rebondissements et qu’on peut diviser en deux : Janvier- Septembre et Septembre-Décembre. La raison de cette distinction est celle qu’on connait tous, la crise mondiale. Le début d’année a été pour Nokia une période fast où nous avons réalisé des chiffres extraordinaires. Nous avons pu les réaliser parce que nous avons su capter l’attente de nos consommateurs qui ont su nous remercier en ce sens. La deuxième moitié de l’année a été moins bénéfique dans le sens où nous avons ressenti un peu de frilosité, une frilosité que j’expliquerais plus par des évènements algéro-algériens que par une crise internationale. Je ne pense pas que l’Algérie a été touchée par cette crise. Les consommateurs algériens ont dû faire face à une rentrée sociale très compliquée, où se sont accumulées les dépenses des vacances d’été, les dépenses de la rentrée scolaire et par-dessus tout les dépenses liées au mois du Ramadan. Enfin, Nokia a redémarré fortement sur les trois derniers mois de l’année où nous avons continué à apporter de la valeur ajoutée au marché.

Hormis les constructeurs, pouvons-nous dire que le marché algérien commence à rentrer dans une phase de maturité ?

Il y a quelques années en Algérie, il était très simple de s’implanter sur le marché. En effet, quand il existe un manque énorme à combler, vous allez voir beaucoup d’acteurs se greffer autour de ce manque parce qu’il y a des opportunités de croissance qui sont extrêmement fortes les premières années. Nokia n’a jamais opté pour cette politique là. Dès le début, nous avons fait le pari de travailler sur du long terme tout comme d’autres acteurs d’ailleurs. D’autres n’ont pas fait ce pari là et rencontrent beaucoup de difficultés. Or, ce travail sur du long terme démontre que le marché algérien est en train d’arriver à maturité. Je ne rate jamais une occasion de dire que le consommateur algérien est un consommateur averti qui sait ce qu’il veut et ce qu’il attend. Le fait d’apporter des offres qui correspondent à ses attentes nous a pris beaucoup de temps. Nous avons une équipe d’animateurs propre à Nokia qui est présente dans 17 wilayas. Il s’agit de la plus grosse couverture, toute industrie confondue, existante en Algérie. Cela nous permet de connaître ville par ville, wilaya par wilaya, quelles sont les principales attentes des consommateurs et d’y répondre. Ceci nous a aussi permit de professionnaliser nos canaux de distribution.

Nous avons remarqué que l’un de vos distributeurs s’est distingué des autres. Quelle est la stratégie de Nokia par rapport à ses distributeurs ?

La stratégie de Nokia est d’avoir tout simplement des distributeurs complémentaires. Nous ne décidons pas de privilégier un distributeur par rapport à un autre, c’est le marché qui en décide. Nous essayons de faire en sorte que chacun ait une large gamme pour pouvoir la proposer à ses clients. Prenons l’exemple de RAYA. Ce distributeur a commencé l’année délicatement mais l’a terminée avec des chiffres encourageants, pour la simple et bonne raison qu’ils se sont rendus compte que leur principale force n’était pas de s’appeler RAYA et d’être présent dans plusieurs pays avec Nokia, mais de développer leur propre réseau de distribution en Algérie. Dès qu’ils ont compris cela et qu’ils ont commencé à travailler dessus, ils ont obtenu des résultats tangibles et plus en ligne avec ce qu’on attend d’eux.Votre question fait surement allusion à notre distributeur 7 Télécom. C’est aujourd’hui un distributeur qui a la plus forte capacité de délivrer de la distribution en Algérie et dans notre marché des télécoms. C’est ce qui explique qu’ils obtiennent des résultats impressionnants quand on les compare aux autres. Nos distributeurs ont compris qu’il ne s’agit plus de se battre sur les prix mais de transférer la valeur ajoutée de Nokia vers les consommateurs, vers les points de vente voire même vers les grossistes quand ils travaillent avec les distributeurs.
Je vais vous donner deux exemples. Nous avons lancé une promotion Nséries avec RAYA qui a très bien fonctionné. Ce distributeur a offert et ce, sans toucher au prix du téléphone, des oreillettes Bluetooth à toute personne achetant un mobile de la gamme Nséries. RAYA a compris qu’un consommateur venant s’offrir un N78 ou un N96 va être touché par ce type de cadeau et va ainsi rester fidèle à la marque. Le deuxième exemple est le site qu’a lancé 7 Télécom, un site permettant d’authentifier son N96. Les statistiques sont impressionnants quant au nombre de connexions ce qui prouve qu’il y a une réelle demande du consommateur algérien derrière tout ça. Nous avons vu cette année que Nokia s’est surtout focalisé sur la gamme Nséries.

Pourrait-on avoir un bilan concernant la commercialisation de cette gamme et pouvons-nous comprendre par là que Nokia cherche vraiment à s’asseoir sur le moyen et le haut de gamme ?

Nous avons suivi l’évolution et la maturation du marché et nous avons continué à proposer des téléphones et des solutions à des prix très abordables. Vous remarquerez que nous avons fait un effort remarquable sur les mobiles moyen de gamme. Je pense notamment au Nokia 2600, 1680 et au 3110. La gamme Nséries a été certes une réelle réussite pour nous en terme de positionnement de la marque. Nous avons réussi deux lancements majeurs, celui du N78 et du N96. Cependant, la gamme dont Nokia est le plus fier est celle qui se situe au-dessus de la gamme 1200, donc le 1650, le 1680, le 2600 et le 3110. Ce sont des mobiles dont les prix varient entre 5 000 et 10 000 DA et qui sont une grande fierté pour nous. Il reste beaucoup de personnes qui n’ont pas encore de téléphone et les chiffres sont là pour le démontrer. Nous voulons continuer à offrir à ces gens-là le tarif le plus abordable pour accéder à la téléphonie mobile et à la technologie.

Quelles ont été les best sellers Nokia de l’année ?

Sur le moyen de gamme d’abord, le 1650 et le 1680 sont des téléphones qui ont très bien marché. En ce qui concerne le haut de gamme, les deux modèles dont nous sommes le plus fier sont le 5310 dédié à une cible jeune et le 6300, sans oublier notre fierté d’aujourd’hui les Nséries avec la réussite des opérations ponctuelles que nous avons lancées pour le N78 et le N96.

Quels sont vos objectifs pour l’année 2009 ?

Nos objectifs sont bien sûr de renforcer avant tout le lien affectif que nous avons déjà avec les algériens. Ca sera aussi l’occasion pour nous de renforcer notre réseau de distribution et notre présence dans chaque wilaya, notre leadership et notre position en Algérie.




Yacine KHELLAF, Directeur marketing de Samsung Mobile Algérie


"Nous avons un objectif: devenir le n°1 sur le marché algérien"


N’TIC Magazine : Tout d’abord, quel bilan tirezvous de l’année 2008 ?

YACINE KHELLAF : Samsung tire un bilan assez positif de l’année 2008. Nous avons eu des résultats très satisfaisants à travers entre autres une réussite chiffrée des ventes de terminaux mobiles. Si nous devons comparer par rapport aux années précédentes, nous avons connu une évolution exponentielle en termes de distribution. Je peux affirmer au jour d’aujourd’hui que nous avons largement atteints nos objectifs, et même au-delà. Nous avons pu installer un bon positionnement dans les mobiles moyen de gamme, et pénétrer en parallèle l’entrée de gamme.

Concrètement, combien de mobiles Samsung ont été vendus en 2008 ?

Sans être très précis, je pourrais dire que le million de mobiles Samsung vendus a largement été atteint et ceci en importation officielle et sans compter donc les importations du marché parallèle qui sont très importants. Certains cabinets internationaux de consulting évaluent notre part de marché à 30%. Nous avons ceci étant notre propre équipe qui collabore avec nos 2 000 points de vente et qui a estimé notre part de marché aux abords de 40%, donc un peu plus à la hausse.

Ce qui vous positionne à quel niveau par rapport aux autres constructeurs de téléphones mobiles ?

Il y a six mois, nous nous positionnions comme challenger. Mais actuellement, nous avons un espoir et un objectif : devenir le numéro 1 sur le marché algérien.

Cette réussite serait-elle le résultat du repositionnement stratégique de Samsung dans les mobiles entrée de gamme ?

Ce repositionnement stratégique a été mis en place fin juillet. Nous avons lancé une série de mobiles entrée de gamme très riche avec une focalisation surtout sur des modèles stratégiques. Bien évidemment, des modèles autres ont aussi été lancés en complément et ce, pour satisfaire et répondre à la demande du client.

Quels sont les modèles phares de l’année 2008 ?

Le modèle qui a rencontré un succès énorme est de loin le E250. En termes de volume, six voire sept modèles ont clairement fait la différence. Dès l’installation de Samsung en Algérie, nous avons opté pour une communication axés sur le multimédia pour répondre à la concurrence. C’est ce qui nous a différencié en termes d’image de marque et qui a construit notre notoriété en termes de compétitivité.

Parlez-nous de vos distributeurs.

La distribution est un facteur clé pour la réussite d’une marque. Samsung concentre ses efforts sur une base simple qui est celleci: nous consultons régulièrement notre réseau de distribution donc nos différents points de vente et à partir de là, nous décidons oui ou non de lancer un mobile sur le marché. Nos distributeurs principaux sont Timecom et MobiOne.

Qu’en est-il du service après-vente de Samsung ?

Notre service après-vente est assuré actuellement par nos distributeurs Darkom et MobiOne qui essaient d’offrir au consommateur les meilleures prestations possibles. Néanmoins, afin d’améliorer et de rehausser encore plus nos services après-vente et l’assurer surtout à travers les quatre coins du pays, nous sommes en train de développer une société indépendante du réseau de distribution qui puisse assurer et se dédier exclusivement au service après-vente. Ce sera une solution complémentaire d’une solution existante déjà sur le marché. Nous pensons même à adopter un système
d’échange de mobiles pour les clients désirant bénéficier de ce service. Il nous faudra un peu de temps pour déployer ces centres de services sur toute l’Algérie. Nous mettrons le temps qu’il faudra pour aboutir à la fin de cet objectif mais nous y aboutirons.

Au GITEX 2008 de Dubaï, Samsung a présenté deux nouveaux mobiles qui connaissent un fort succès : l’Omnia et l’Innov8. Ces deux modèles seront-ils commercialisés en Algérie ?

L’Omnia et l’Innov8 sont deux modèles importants dans le milieu du haut de gamme. Bien entendu, nous comptons les introduire en Algérie. Samsung est présent dans les trois segments: l’entrée de gamme, le milieu de gamme et le haut de gamme. Nos priorités : nous asseoir sur l’entrée de gamme et trouver des moyens pour concurrencer le marché noir sur nos produits haut de gamme. Si Samsung arrive à bien assurer sa part du gâteau sur l’entrée de gamme, je pense sincèrement que notre leadership n’est pas très loin. Il faut savoir que sur les quelques centaines de milliers de téléphones entrée de gamme à moins de 3 000 DA, nous n’avions aucun modèle qui puisse concurrencer les autres marques. Il existe encore beaucoup de mobiles avec écran noir et blanc dans le commerce, or Samsung a arrêté de commercialiser ce genre de téléphones en Algérie depuis 2005 déjà. Je juge personnellement qu’un mobile doté d’un écran couleur est le minimum que doit exiger un consommateur de nos jours. Commercialiser ce genre d’appareils va permettre à Samsung de concurrencer les autres marques à armes égales, et d’être encore plus présent sur tous les segments, surtout l’entrée de gamme qui représente 70% du marché global.
Concernant cette gamme de mobiles, je vous annonce l’arrivée prochaine du nouveau B130 doté d’une caméra et de pleins de fonctionnalités intéressantes. Un modèle qui répondra surement aux besoins des bourses modestes.

Un dernier mot ?

Nous avons été ravi de constater une réduction sensible du marché noir cette année. Beaucoup de mesures luttant contre toute importation parallèle et illégale ont été prises et nous l’avons clairement ressenti dans nos ventes. Si tout continue dans ce sens, l’année prochaine se fera sous de meilleures conditions ce qui nous permettra de répondre au mieux aux besoins des consommateurs. Nous déploierons tous les efforts, nous consentirons à tous les sacrifices et nous reprendrons notre leadership comme c’était le cas en 2004.
L’année 2009 sera une année Samsung.



M. AHN DEUK SOO, Directeur Général de LG Algérie


"Nous comptons réaliser 10% de parts de marché en 2009"


N’TIC Magazine : Quel est le bilan de LG en Algérie sur le marché de la téléphonie mobile ?

M. AHN DEUK SOO : Le bilan 2008 de LG est positif. Nous avons vendu en Algérie aux alentours de 160 000 téléphones mobiles soit un chiffre d’affaires de 9 millions de dollars. LG est revenu en force sur le marché de la téléphonie mobile algérien en 2008. Ce fut aussi l’occasion pour nous de lancer la campagne du LG KP105 avec le chanteur algérien Lotfi Double Kanon, une campagne qui a rencontré un franc succès et qui a été classée par GFK, le pionnier dans le domaine de la recherche marketing, dans le top 10 des meilleures ventes de l'année.

Si l’on s’amuse à faire une comparaison avec les années précédentes, comment évaluez-vous le marché de la téléphonie mobile en Algérie en 2008 ?

Le marché algérien de la téléphonie mobile est en train de monter en flèche si l’on se réfère au nombre de mobiles vendus. Le prix moyen du mobile tout comme la demande ne cessent d’augmenter également. Le consommateur algérien devient de plus en plus exigeant et demande de plus en plus de fonctionnalités dans son mobile. Par contre, chose qui est très intéressante de constater, la demande décroît de plus en plus sur le marché informel alors que sur le marché officiel, elle ne cesse de s’accroitre.

Pouvons-nous affirmer que LG Algérie a connu en 2008 un repositionnement sur les mobiles entrées de gamme ?

Il est sûr qu’en Europe ou en Amérique, LG s’étend beaucoup plus sur des mobiles haut de gamme plutôt que sur l'entrée de gamme. Ce n’est pas le cas en Algérie où 60% des mobiles commercialisés sont des téléphones d’entrée et de moyen de gamme. Ainsi, pour pouvoir pénétrer le marché algérien, LG a fait d’abord le choix de s’asseoir sur l'entrée de gamme et le moyen de gamme, pour ensuite se rediriger un peu plus vers le haut de gamme. Le plus important est de gagner des parts de marché et d’augmenter le volume des ventes. Les algériens ont commencé au cours de cette année à connaître un peu plus la marque LG donc l’une de nos priorités pour le moment est de renforcer encore plus notre image de marque.

Pouvez-vous nous donner une estimation de l’évolution de la part de marché du groupe LG par rapport à l’an passé ?

Notre activité a stagné l’an passé. Il m’est donc impossible de comparer l’année 2008 à l’année 2007. Par contre, en 2008, notre part de marché est estimée à 5%.

Quelles ont été les téléphones phares de l’année 2008 ?

Nous avons lancé début 2008 le KP105 en association avec le chanteur de RAP algérien Lotfi Double Kanon. Nous avons par la suite lancé le KF510 disponible depuis le mois d’Août dernier. Il a fallu que le chanteur libanais Wael Kfoury accepte d’en devenir l’ambassadeur pour voir nos ventes augmenter considérablement surtout durant le mois de Novembre. Nous avons vendu en l’espace d’un mois 900 unités ce qui est un bon résultat. J’en suis d’ailleurs très satisfait. Notre objectif pour 2009 serait de vendre 2 500 KF510 par mois.

Pouvez-vous nous parler de la nouvelle relation que vous entretenez avec votre distributeur Algerika ? Le domaine de la distribution de LG s’est-il amélioré cette année ?

Je ne vous cacherais pas que je suis assez déçu dans l’ensemble. Algerika est pour l’instant le seul chargé du réseau de distribution de LG en Algérie. Ce distributeur a de réelles capacités mais beaucoup de contraintes l’empêchent d’exploiter à fond son potentiel. Un exemple tout simple, l’emplacement des magasins qui n’est pas du tout stratégique. Mais LG va se concentrer sur ce problème de façon à faire avancer les choses en 2009.

Comment pouvons-nous justifier la place de LG en Algérie si l’on se réfère par exemple aux autres pays voisins comme le Maroc où LG est très bien positionné comparé aux autres concurrents ?

Il y a lieu de rappeler qu’au Moyen-Orient, il existe deux pays stratégiques : le Maroc et le Pakistan où plus d’un million d’unités ont été vendus dans ces deux pays. Il existe cela dit d’autres marchés importants comme la Turquie, l’Iran et l’Afrique du Sud. LG a émit au début quelques craintes d’investir en Algérie, ne considérant pas ce pays comme un marché assez important. Les bonnes performances de 2008 ont prouvé le contraire, LG reverra donc sûrement sa position et reconsidèrera l’importance du marché algérien. L’année 2009 sera donc décisive.

Nous avons connu en 2008 trois concurrents majeurs dans le marché de la téléphonie mobile en Algérie : Nokia, Samsung et LG. Verra-t-on en 2009 LG grignoter des parts de marché et devenir, pourquoi pas, leader ?

Leader est un grand mot sachant que Nokia et Samsung sont deux concurrents très agressifs sur le marché. Il est peu probable que LG décroche la place de leader sur le marché algérien mais nous allons continuer à investir beaucoup plus pour gagner plus de parts de marché. Nous comptons réaliser 10% minimum de parts de marché en 2009, c’est notre objectif.

Quels sont les modèles sur lesquels vous allez vous appuyer pour relever cet objectif ?

Nous allons nous focaliser sur le moyen de gamme avec le KP105. 2009 verra aussi l’apparition de nouveaux mobiles à écrans tactiles.

Pensez-vous que le marché parallèle a subi une régression par rapport à l’an passé ?

Oui, je pense que le marché parallèle a subi une forte régression. Le consommateur algérien préfère acheter aujourd’hui un produit certifié pour bénéficier du service après-vente entre autres et d’une qualité bien meilleure.

Justement, qu’en est-il de votre service après-vente ?

Notre service après-vente est géré par notre distributeur Algerika. Au cours de l’année 2008, nous n’avons pas eu beaucoup de retours pour la simple et bonne raison que la qualité des mobiles LG est meilleure. Nous avons eu moins de 1% de retours produits ce qui est vraiment appréciable. Etant donné que nous comptons augmenter le volume de ventes de mobiles en 2009, nous allons bien évidemment porter une attention particulière sur notre service après-vente que nous comptons améliorer encore plus. Nous avons justement recruté récemment un directeur de service après-vente pour commencer l’année 2009 en beauté et améliorer ainsi la qualité du service.

Pour finir, quels sont vos objectifs et vos souhaits pour 2009 ?

Nous comptons réaliser, je l’espère, un chiffre d’affaires beaucoup plus important que celui de cette année. Nous prévoyons de vendre plus de 400 000 unités et évoluer ainsi dans le top 3 en Algérie. Sans oublier bien sûr les 10% de parts de marché visés.


Le service après-vente, au coeur de la stratégie des constructeurs

Comme c’est le cas pour chaque constructeur, le service après vente (SAV) en Algérie est assuré par chaque distributeur. Chacun détient une poignée d’ingénieurs hautement qualifiés et formés aux dernières technologies qui propose aux clients les meilleurs services. En effet, chaque distributeur offre à ses clients une garantie, en général d’une année, lors de l’achat d’un mobile. En cas de panne de l’appareil, le client est alors protégé et le volet maintenance de la marque du mobile entre en jeu. Lors de la réception du téléphone, le client est interrogé sur ce qui va et ce qui ne va pas avec l’appareil. Un diagnostic technique est alors effectué et le téléphone est alors envoyé à la « clinique » pour mobiles. Le temps d’attente peut différer selon la panne de l’appareil. Raya, distributeur officiel de Nokia, garantit elle un retour au client sous les trois jours.
Il faut savoir que le service après vente en Algérie devient aujourd’hui un investissement prometteur fort nécessaire. Le développement des activités hors vente devient en effet primordial vu la forte évolution que connaît le marché de la téléphonie mobile dans notre pays. Proposer ce genre de service est aussi une manière d’accompagner et de fidéliser au mieux et plus longtemps la clientèle algérienne qui devient de plus en plus conséquente.
La firme sud-coréenne Samsung verra la naissance dès 2009 d’une société indépendante du réseau de distribution qui se dédiera exclusivement au service après-vente des téléphones mobiles de la marque. C’est dire l’ampleur que va connaître les différents SAV en Algérie l’année prochaine. Néanmoins, bénéficier de ce service est l’un des avantages que le marché parallèle ne propose pas. En effet, une fois le mobile acheté dans ces conditions, vous n’avez plus qu’à espérer qu’il fonctionne correctement. Une chose qui laisse à réfléchir !



M. Ammar KREIM,Directeur des ventes de Raya Algérie


"Notre SAV en trois mots : proximité, efficacité et expertise"



N’TIC Magazine : Quels objectifs vous étiez-vous fixé pour 2008 ?

Nous nous sommes fixés un énorme challenge pour changer les habitudes de consommation du téléphone mobile en Algérie et inciter le client à acquérir un téléphone avec une garantie. Le développement de notre réseau de distribution et de notre réseau de collecte service après vente (SAV) a aussi été l’un de nos objectifs en 2008 et ce, afin de nous rapprocher de nos clients.

Comment évaluez-vous le marché de la téléphonie mobile en Algérie comparé à celui des pays voisins?

Le marché algérien est un marché très prometteur avec un énorme potentiel en mobiles multimédia. Nous nous retrouvons aujourd’hui face à un marché de remplacement.

Quelle est la position actuelle de RAYA sur le marché du mobile en Algérie ?

Raya est le leader incontesté du mobile Nokia moyen et haut de gamme en Algérie mais également le partenaire référence du service après vente de Nokia.

Il est certain que le marché informel connaît ces derniers temps un développement considérable. Quelle est aujourd’hui son incidence sur votre entreprise et que préconisez-vous comme solutions pour combattre ce fléau ?

Nous faisons surtout confiance aux autorités responsables afin d’atténuer ce phénomène. Nous avons cette année mis en place une grande campagne de sensibilisation à travers la radio, l’animation de rue, le marquage des produits et l’affichage en points de vente. Nous continuerons à le faire aussi l’année prochaine afin que le consommateur sache à quel point l’utilisation d’un sa propre sécurité et pour sa santé.

La gamme Nseries de Nokia est apparue sur le marché algérien depuis un certain moment déjà. A-t-elle connu le succès que vous espériez ? Quel est le modèle de cette gamme le plus vendu en Algérie ?

Toute la gamme Nseries a connu un véritable succès en 2008. Nous avons dépassé amplement nos prévisions de vente mais la star reste de loin le N95. Nous misons pour le premier trimestre 2009 sur de nouveaux produits: le N85 et le N79 qui sont déjà disponibles dans le réseau de distribution de Raya.

Quel est LE mobile Nokia le plus vendu en Algérie ? A combien s’élève son prix ?

Le mobile le plus répandu est le Nokia 1208 qui est vendu à 2 990 DA/TTC.

Raya insiste beaucoup sur la qualité de son service après-vente. Peut-on connaître votre politique en la matière ?

Je ne vous dirais que trois mots : proximité, efficacité et expertise ! On ne dit pas « expert Nokia » pour rien ! Nous étoffons et qualifions chaque mois de nouveaux points de collecte et nous travaillons aussi beaucoup sur la réduction des temps de réparation. Au jour d’aujourd’hui, le service après vente Raya compte une quinzaine de techniciens qui travaillent durement afin de satisfaire au mieux notre clientèle. En ce qui concerne le temps d’attente, Nokia nous impose un délai de cinq jours grand maximum pour que le client récupère son mobile. L’engagement Raya est de trois jours.

Quelle est ou quelles sont les pannes qui reviennent le plus souvent ?

Les mauvaises manipulations, l’altération des programmes, l’infection de virus, l’oxydation, les chutes fatales à l’afficheur ou à la carcasse du mobile restent les pannes les plus courantes.

Quels sont vos projets à court et à long terme ? Quelles sont vos ambitions pour 2009 ?

Nous envisageons en 2009 de couvrir 80% des wilayas par notre réseau de distribution directe et nous comptons dés le premier trimestre 2009 lancer plusieurs nouveaux produits. L’ouverture d’une nouvelle direction régionale à Sétif avec un point de services au niveau d’El Eulma mais aussi au niveau de la wilaya de Annaba est aussi au programme.
En bref, trois points essentiels sont aujourd’hui nos priorités : continuer dans la croissance et augmenter notre part de marché ; mettre sur le marché de nouvelles offres innovantes et originales; continuer à honorer la confiance que nos clients nous concèdent. Nous nous engageons à toujoursleur fournir toutes les dernières nouveautés Nokia et un choix varié couvrant toutes les gammes.

Source: NTIC 27/ DECEMBRE 2008