La place des TIC dans la presse algérienne

Numéro dossier: 100

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Entretien avec Nassim LOUNES, Directeur de publication de N’TIC Magazine

« Pour l’avenir, N’TIC vous réserve beaucoup de surprises »


Nassim Lounes est le directeur de la première régie publicitaire en Algérie, Med&Com. Cet ambitieux manager, dont le parcours est une véritable success story, a réussi à s’imposer sur le marché algérien, notamment en créant le premier magazine gratuit spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication N’TIC Magazine. Dans cet entretien, Nassim revient sur l’histoire du succès d’un magazine toujours leader en Algérie.


Comment vous est venue l’idée de créer cette publication ?

Etant un passionné des TIC, j’ai toujours espéré pourvoir créer en Algérie une revue spécialisée dans un domaine caractérisé par l’absence de presse spécialisée. J’ai donc profité du boom des TIC en Algérie, et spécialement de la téléphonie mobile après l’ouverture du secteur des télécoms au milieu des années 2000, pour créer N’TIC Magazine. Voyant le boom de la presse gratuite en occident, j’ai décidé d’en faire de même.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontré depuis vos débuts ?

Comme plusieurs magazines déjà disponibles sur le marché, les problèmes face auxquels nous avons été livrés sont principalement liés à la distribution au niveau national, le manque de professionnels de la distribution. Ajoutez à cela les irrégularités des recettes publicitaires souvent en rapport avec la crise financière. Par ailleurs, le problème essentiel qui mérite d’être abordé ici est le manque de journalistes spécialisés dans les nouvelles technologies en Algérie.

Comment parvenez-vous à assurer la visibilité de votre mensuel ?

Notre force réside dans le digital grâce à la version web qui draine plus de 100 000 visites par mois, une version mobile pour smartphones (plus de 30% de nos visites) et une application mobile sous Android. Rien que notre page Facebook compte actuellement plus de 85 000 fans et des centaines de milliers de PDF sont téléchargés à travers notre site. Nous arrivons à combler l’insuffisance de la distribution par une présence très forte en digital pour donner accès à l’information dans ce domaine à tous les Algériens, là où ils sont.

Pourquoi avoir opté pour la distribution gratuite du magazine ?

Nous sommes à une époque où l’information est accessible gratuitement, partout et sur pratiquement tous les supports. Nous voulons permettre à tout le monde d’accéder à cette information. Notre objectif est la vulgarisation des TIC en Algérie. Quant à la gratuité, elle nous permet de contourner certains problèmes liés à la distribution en faisant des tirages en fonction de l’actualité.

Après plus de neuf années d’existence, quels sont vos projets sur le court et le long terme pour le magazine ?

Grâce à l’équipe éditoriale, les graphistes ainsi que notre équipe IT, nous n’avons pas arrêté d’innover. N’TIC Magazine est passé par plusieurs chartes graphiques en 3 ans, 4 versions différentes du site, des versions mobiles, plusieurs applications et maintenant un forum qui permet de rassembler les acteurs des TIC tous les 3 mois pour débattre et échanger sur les sujets d’actualité liés aux TIC. Pour l’avenir, N’TIC vous réserve beaucoup de surprises.

Plusieurs médias se sont plaints de la crise financière qui a fait chuter leur chiffre d’affaires en raison de la baisse des publicités. Avez-vous rencontré des difficultés?

Nous avons pu établir une relation de confiance avec nos partenaires. Notre magazine a certes souffert de cette crise comme tous les supports, mais grâce à notre travail de proximité, l’engagement de notre équipe, l’innovation, nous avons pu maintenir la revue.

Pour demeurer visible, un magazine doit-il être présent dans les événements phare en rapport avec son domaine ?

Nos journalistes sont présents dans la plupart des événements nationaux, conférences de presse, débats autour des TIC en Algérie, en plus des événements phares à l’international tels que le Mobile World Congress et l’IFA de Berlin.