Next Gen : les nouvelles règles du jeu

Numéro dossier: 79

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C’est un événement qu’on ne vit qu’une ou deux fois par décennie. Il redistribue les cartes entre les géants de l’industrie, il redéfinit les standards de toute une culture populaire, et il redessine les contours du médium artistique aux 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 : la sortie d’une nouvelle génération de consoles n’est pas un fait anodin. PS4, Xbox One, le gamer algérien s’y mettra tôt ou tard, et le dossier du mois met ces poulains de Microsoft et de Sony sur la balance. Qu’est-ce qui les rapproche, qu’est-ce qui les distingue ? Qu’y a-t-il en dehors de cette dichotomie ? Quelle est la meilleure plateforme selon nous ? Tout un programme...

 


PS4 et Xbox One : bonnet blanc et blanc bonnet ?



Alors que la PS3 et la Xbox 360 ont apporté la HD au monde des consoles, la génération suivante doit établir de nouveaux standards. Le prochain saut technologique en termes de résolution d’image n’est pas pour tout de suite ; la 4K en est encore à ses balbutiements, et il faudra certainement attendre une génération de plus avant qu’elle ne se banalise dans les chaumières. La PS4 et la Xbox One ont donc pour challenge de mettre de réelles nouveautés sur la table, et c’est dans cette guerre froide entre Microsoft et Sony qu’on aboutit à… deux consoles quasiment identiques.

Une architecture similaire, signée AMD

Adapter un jeu sur plusieurs plateformes n’est pas chose aisée. Les développeurs doivent s’accommoder des différences d’architecture entre PC et consoles, ce qui aboutit à des portages multiplateformes de qualité inégale. La prochaine génération corrige le tir en adoptant une architecture très proche de celle d’un PC, à base d’un processeur et d’une solution graphique signés AMD. C’est donc à un Jaguar 8 coeurs, fréquencé à 1.6 GHz pour Xbox One, et à 2 GHz pour la PS4 qu’on aura droit.

Les processeurs graphiques sont tous deux des Radeons, avec un léger avantage théorique pour celui de la PS4 qui délivre 1.84 teraFLOPS, contre 1.23 teraFLOPS pour celui de la Xbox One. La mémoire vive fait la même taille sur les deux supports, 8 Go, mais encore une fois, la PS4 l’emporte d’une tête avec une RAM DDR5, contre du DDR3 pour la One.

Dernière caractéristique et pas des moindres, le stockage qui est de 500 Go sur les deux supports. Pourquoi celui de la PS4 est meilleur quand même ? Parce que son disque dur est amovible. Il est trop tôt pour s’aventurer à comparer les performances des deux machines, et on gagnerait à parier qu’elles seront quasiment identiques. Ce qui est sûr, c’est qu’elles ratatinent littéralement l’ancienne génération, à tous les niveaux. Les moteurs graphiques les plus récents peuvent ainsi être exploités dessus, emmenant le jeu vidéo salon vers des territoires que seuls les PCistes ont déjà exploré.

Le Cloud gaming, une promesse pas si lointaine

Le Cloud, encore le Cloud, mais cette fois-ci servi à la sauce jeu vidéo. Microsoft et Sony ont massivement investi dans des Data Centers pour assurer des fonctions en ligne inédites sur consoles. A terme, il s’agirait de délocaliser sur le Cloud une partie des calculs graphiques, afin que la Next Gen ne tombe pas trop vite dans l’obsolescence.

Concrètement, on joue avec une connexion internet à haut débit (ni Microsoft ni Sony n’ont conçu leurs machines en prenant en considération les performances d’Algérie Télécom), et le traitement de l’image se fait à distance, assurant des résolutions et un nombre d’images par seconde digne d’un PC à 200 000 DA sur une console cinq fois moins chère (enfin, cela dépend du taux de change).

On entrevoit déjà les soucis que pose une telle vision des choses. Il est clair qu’un jeu qui demande des ressources Cloud pour fonctionner ne pourra pas rester rentable ad vitam, faudra-t-il alors payer un abonnement pour profiter d’un jeu qu’on a déjà acheté ? Qu’en est-il des pays où la connexion internet ne permettra pas de telles prouesses ?

Dans tous les cas de figure, le Coud gaming, bien qu’évoqué, n’est pas pour tout de suite. Le Cloud apportera tout de même son lot de fonctionnalités aux consoles, notamment en termes de connectivité avec les tablettes. Dans ce domaine, des démonstrations ont bien eu lieu, et ce n’est pas sans rappeler la façon dont Nintendo a introduit la tablette au sein du jeu vidéo avec sa Wii U.

Quand la Next Gen chasse en territoire Nintendo

Le génie de Nintendo s’exprime à travers ses propositions ludiques inédites. La Wii U, avec son gameplay asymétrique et son gamepad hybride, tablette et manette, ne manque pas de bonnes idées. Sony et Microsoft comptent bien se frotter à ce concept et adoptent pour cela deux approches différentes. Chez Sony, le « gamepad» en question existe déjà dans le commerce. Un écran tactile…deux sticks analogiques…des gâchettes et des boutons…la PS Vita, bien sûr ! La Vita est une formidable console, handicapée par un catalogue trop mince à son lancement, et la PS4 constitue une aubaine pour la relancer. Outre le fait de pouvoir utiliser la Vita comme contrôleur pour la PS4, la vraie bonne idée est ailleurs :

Imaginez, la console de salon est en train de fonctionner alors que vous n’êtes pas à la maison. La PS Vita peut alors servir d’écran et de manette à distance, on peut alors jouer à la «PS4» n’importe où, n’importe quand, grâce à la Vita ! Ce scénario fait évidemment rêver, mais comme on peut s’y attendre, il requiert une connexion internet d’une grande fiabilité, et le service n’est pas prêt d’être disponible sous nos latitudes.

Côté Microsoft, vous n’avez pas à investir dans une deuxième console, n’importe quelle tablette fera l’affaire. SmartGlass est une application qui permet certaines subtilités. Alors que le joueur principal a la manette en main, un joueur secondaire peut lui apporter son aide grâce à la tablette, en provoquant des changements sur l’environnement de jeu. L’expérience décrite est volontiers multi-joueurs, et confine le joueur secondaire à des tâches basiques, basées uniquement sur des interactions tactiles.

Ce genre d’initiatives n’a pas encore trouvé écho chez les développeurs. Sur Wii U, à part les jeux Nintendo spécifiquement développés pour tirer parti du gamepad, les développeurs tiers confinent l’écran tactile à un afficheur d’inventaire ou de map. La chose, bien qu’ayant du potentiel, demeure encore très « gadget », et les jeux Nintendo risquent de garder le dessus dans ce domaine.

Des consoles sociales, le multi-joueurs réinventé

Les TIC ont certes été marquées par les révolutions technologiques et par les mobile devices, mais c’est aussi une évolution des rapports humains que les TIC ont provoqué ces dernières années. Les réseaux sociaux imposent de nouveaux codes, et les consoles Next Gen réinventent le multi-joueurs en surfant sur cette vague. La frontière entre campagne solo et multi tend à s’amenuiser avec la Next Gen.

Les consoles profitant du Cloud, elles, permettent aux joueurs de rejoindre leurs camarades en pleine partie à n’importe quel moment. Il est possible de demander de l’aide, de surfer sur Internet en plein jeu à la recherche d’une solution, ou encore d’envoyer la vidéo de sa partie en cours en quelques secondes. Le MMO peut enfin débarquer sur consoles, ajoutant à leur catalogue un genre jusqu’ici réservé au PC.

Sur PS4, le bouton Share, directement ajouté à la manette, permet de diffuser sa partie en une simple pression. Sur Xbox One, un partenariat de Microsoft avec Twitch TV permet de faire le même exercice en utilisant Kinect. Cet ensemble de nouvelles interactions entre joueurs apporte une dimension ludique supplémentaire et installe les prémices d’une scène e-sport mondialisée. Merci le Cloud.

Jeux en monde ouvert ou claque graphique, pourquoi choisir ?

Avec les limitations de la PS3 et de la Xbox 360, certains compromis devaient être faits. D’un côté, les jeux misant sur leurs graphismes proposaient des level designs en « couloirs ». On avance tout droit dans un environnement très scripté en s’émerveillant devant les textures et les effets de lumière. Puis, on peste devant le manque d’originalité du soft, ou sa durée de vie ridicule. D’un autre côté, on trouvait les jeux en monde ouvert qui proposent une expérience ludique plus riches, des quêtes secondaires en veux-tu, en voilà, des choix moraux, des avatars travaillés et…des graphismes « moyens » dont on s’accommode au nom du gameplay.

Avec la Next Gen, promis, tout ça, c’est fini ! Les jeux en monde ouvert adopteront les graphismes les plus poussés, libérés des handicaps techniques de naguère. L’oeil peu entraîné ne verra pas vraiment la différence de niveau entre les graphismes d’une PS4 et ceux d’une PS3, mais c’est avant tout l’échelle du monde dans lequel évolue notre personnage, les expressions faciales, la façon dont se meuvent les footballers dans un Fifa, le nombre d’ennemis affichés sans faire tomber le framerate qui sont revus à la hausse…des détails qui, cumulés, offrent une expérience plus profonde, plus riche pour le gamer.


 

Consoles Next Gen : une différence de…philosophie

Comme on vient de le voir, la PS4 et la Xbox One partagent beaucoup de points communs. Pourquoi choisir l’une plutôt que l’autre? Voyons ce qui fait de chaque plateforme une machine à part.

La polémique Xbox One : quand Microsoft jouait avec le feu

La Xbox One partait avec un paquet de désavantages liés à la politique de Microsoft concernant les droits des consommateurs. Clairement, la bataille de l’E3 a été gagnée haut la main par la PS4. Au départ, Microsoft indiquait qu’il était impossible de jouer à un jeu Xbox One sans l’installer sur le disque dur ; qu’il était impossible de revendre son jeu en dehors de circuits pré-approuvés ; impossible de prêter ses jeux ou de les offrir ; et impossible de jouer si la console n’est pas identifiée sur Internet au moins une fois par 24 heures.

De la pure folie ! Microsoft apportait quelques consolations, comme la possibilité de partager ses jeux avec un groupe de 10 personnes, ou la possibilité de jouer à ses jeux sur n’importe quelle Xbox One grâce au Cloud. Un système de « prêt » par Internet a aussi été évoqué, mais limité à une fois pour chaque jeu. Des consolations bien maigres, qui n’ont pas suffi à redonner le moindre intérêt à la console. La polémique allait encore plus loin. La nouvelle version de Kinect, une petite merveille technologique qui fait phi de la latence connue de l’ancien dispositif et qui introduit une nouvelle façon d’interagir avec sa console, était accusée d’espionner les utilisateurs.

Kinect est toujours allumée, peut détecter les personnes présentes dans une pièce, les identifier, vérifier si oui ou non elles ont payé pour le contenu qu’elles regardent. Kinect peut estimer le degré d’implication du spectateur devant sa télé, devant les publicités qui y passent et évidemment devant un jeu vidéo. Les données récoltées peuvent servir à affiner la publicité ciblée, identifier les pirates, et à classer les joueurs dans des « catégories ».

Le pire est que Kinect est désormais indissociable de la Xbox, vendu avec, on ne peut le débrancher. Microsoft a tenté de rectifier le tir en ajoutant la possibilité d’éteindre son capteur optique, et promet qu’aucune information ne sera récoltée ou envoyée sans l’accord de l’utilisateur. Pour autant, le micro de Kinect sera toujours à l’écoute, attendant la commande vocale qui permet de démarrer la machine. Microsoft assure en outre que le micro n’enregistrera aucune conversation.

Microsoft pensait tenir le dispositif anti-piratage ultime, ainsi qu’une infrastructure qui donne plus d’outils aux éditeurs pour rentabiliser leurs jeux. La campagne de communication, jonchée de gaffes monumentales, aura coûté sa place à Don Mattrick, patron de la division des loisirs interactifs chez Microsoft. 6 ans de bons et loyaux services qui se soldent par un « si vous n’avez pas de connexion Internet, nous avons un produit pour vous, il s’appelle Xbox 360 » qui sonne comme le coup de boule de Zinedine Zidane en finale de coupe du monde.

Mattrick part, et avec lui toute la politique de Microsoft autour de la Xbox One. C’est après l’E3, dans un communiqué, que Microsoft retrouve ses esprits et rend possible le jeu sur sa console sans contrôle internet quotidien, ainsi que le prêt et la vente des jeux d’occasion, rééquilibrant les forces avec un Sony jubilant.

Nouvelles consoles et porte-monnaie

Autre différence entre les deux consoles, le prix. 399 euros pour la PS4 et 499 euros pour la Xbox One. Nous savons donc déjà quelle est la console préférée du portemonnaie. La PS4 n’embarque pas sa caméra par défaut, l’Eye reste donc un périphérique en plus, pour ceux qui aiment se trémousser devant leur écran, ou qui veulent tirer parti de toutes les fonctionnalités de la console en termes de gestions intelligente des profils. La caméra peut en effet reconnaître la manette et adapter le profil des joueurs de façon dynamique et automatique, ce qui évite quelques casse-têtes d’identification quand on est 4 sur une partie.

Le fait que la Xbox One intègre Kinect par défaut ne suffit pas à expliquer la différence de prix. La PS4 propose tout simplement un meilleur rapport qualité/prix, une leçon que Sony a appris à la dure à la sortie de sa PS3. Microsoft propose une Xbox handicapée non seulement par son prix, mais aussi par ce qui le justifie ; un périphérique que de nombreux gamers considèrent comme un gadget superflu.

La « console gamer » versus le « media center »

Du superflu, Xbox One en a à revendre. On remarquera son entrée HDMI, oui, une entrée, en plus de sa sortie HDMI. La Xbox One joue en effet le rôle d’un média center et sert à consommer son contenu télé en plus du jeu vidéo. Elle s’apparente en fait à un démodulateur intelligent, capable d’aller sur YouTube et de faire tourner Skype…pleins de fonctionnalités que votre smartphone ou votre Smart TV peuvent très bien accomplir seuls. Les jeux ne sont donc qu’un contenu parmi d’autres, perdus entre les services de musique ou de vidéo à la demande.

D’un autre côté, la PS4 met l’accent sur les jeux et se présente d’une façon plus conventionnelle, plus pertinente pour le public visé. Au final, ce que permettront les deux consoles en termes de multimédia se vaut largement, mais c’est la façon dont cela est mis en avant qui imprime une identité différente à chaque console. Ce qui fera véritablement la différence, ce sont les exclusivités.

Les exclusivités, un choix crucial

Dans la période qui précède le lancement d’une console, le fabriquant cherchera à tisser un maximum de partenariats qui lui assurera du contenu spécifique. Quand pour certains jeux, l’exclusivité se limite à des tenues, à des armes, ou au mieux, à un niveau exclusif, d’autres jeux ne voient le jour que sur une seule plateforme. On peut citer Halo, exclusivité historique de Microsoft, ou God of War, qui n’existe que sur Playstation.

Pour la Next Gen, la guerre des exclusivités est d’autant plus cruciale que les deux plateformes se confonderaient presque en termes de fonctionnalités. Les deux géants ont dégainé des licences inédites qui cristallisent l’enthousiasme des gamers. Microsoft l’emporte par le nombre des exclusivités. On notera Quantum break, un jeu comme on n’en a jamais vu, car il fera évoluer le joueur dans un scénario croisé avec une série télévisée du même nom. Ryse : Son of Rome semble être la réponse de l’Xbox One au God of War de la PS3 ; batailles épiques, QTE, et ambiance romaine sont au programme. Sunset Overdrive, l’exclu la plus colorée, ajoute une pointe de désinvolture à l’ambiance BD au catalogue Microsoft. Ces trois titres ne sont que des exemples, Forza, Halo, et Dead Rising assureront le fan service, mais la PS4 n’est pas entièrement battue sur ce territoire.

Les exclusivités de la PS4 envoient du très lourd, comme le Deep Down de Capcom et sa version médiévale fantastique de la chasse aux dragons, ou le #DriveClub de Sony qui tente l’aventure MMO appliquée au jeu de course, un concept intéressant. Knack revisite le jeu de plateforme coloré et nous renvoie au Spyro et Ratchet de nos jeunes années, et Infamous: Second Son apporte un gameplay jubilatoire fait de bonds improbables et de pouvoirs électrisants. The Order : 1886 et Killzone : Shadowfall achèvent de rassurer quant aux exclus PS4. Une affaire de goût donc mais au fond, à quoi ça ressemble un jeu Next Gen ?



5 jeux pour comprendre la 8ème génération de consoles

La guerre des consoles n’a pas beaucoup de sens pour le joueur. Non, ce qui fait sens, ce sont les expériences ludiques, les jeux qui ponctuent nos vies de gamers. Voici 5 exemples de jeux qui caractérisent la Next Gen…et oui, nous avons hâte d’y être...

The Witcher III : Wild Hunt


The Witcher est un jeu de rôle de haute volée, suivant une trame narrative écrite de la main de Maître Andrzej Sapkowski, une plume polonaise acérée qui a offert au microcosme vidéoludique une de ses plus belles licences. Un univers fantastique et mature, des mécaniques de jeu faisant la part belle à l’exploration et aux choix du joueur, The Witcher et sa suite magistrale s’apprêtent à accueillir une troisième mouture profondément ancrée dans la Next Generation.

The Witcher III aura coûté 34 millions de dollars (budget marketing compris), ce qui en fait un record en Pologne. Il offre une aventure en monde ouvert d’une échelle inconcevable jusqu’à maintenant. Impressionnant à tous points de vue, ce que l’on en sait pour le moment fait trembler de peur ma petite tirelire.

TitanFall

 


TitanFall ne sortira pas sur PS4, ce sont les PCistes et joueurs Xbox One et 360 qui s’embarqueront dans cette aventure faite de méchas, de pilotes en jet pack, et de jeu collaboratif. Il s’agit là d’un jeu de tir à la première personne qui permet de passer de façon dynamique entre deux gameplays aux échelles de grandeur différentes. Les Titans, méchas corpulents et surarmés, font des dégâts massifs, alors que les pilotes bénéficient d’une mobilité accrue, marchent sur les murs, et font exploser tout ce qui se trouve à l’écran dans un joyeux nawak hollywoodien. TitanFall promet quelques parties fun en multi, et c’est tout ce qu’on lui demande.

Destiny

 



Les créateurs de Halo font quelques infidélités à Microsoft et se lancent dans un blockbuster multiplateforme qui ne manque pas de cachet. Destiny est loin d’être un shooter décérébré, il encourage le roleplay à travers son aspect communautaire très marqué (il est possible de rejoindre la partie d’un ami à n’importe quel moment) ainsi que des éléments de gameplays que l’on croirait issus de Borderlands, points de vie et coups critiques entre autres. Une ambiance d’un ailleurs désolé, du shoot frénétique et intelligent, Destiny ne passe pas inaperçu.

Thief
Si vous vous en remettez à peine de Dishonored, Thief risque de vous replonger dans le bain de l’infiltration à la première personne assez vite. Beau à se damner, Thief jouit d’un univers très travaillé qui a déjà son lot de fans de la première heure. Le retour de la licence avec les consoles Next Gen signe le retour de Garett, ombre parmi les ombres furetant de coin sombre en coin sombre pour commettre ses larcins. On rêvait d’une suite à Dishonored, on a eu un revival de Dark Project, parfois le karma fait bien les choses.

Project Spark

 


Inclassable, Project Spark est un outil de création de jeux. Puissant et simple d’utilisation, il se décline sur PC et Xbox One et détonne par rapport au reste des annonces autour de la Next Gen. Projet Spark offre plus de liberté de création que n’importe quel outil qui s’est déjà essayé à l’exercice. Des jeux de plateforme en vue latérale au RPG en 3D en passant par une ribambelle d’ovnis en tous genres, Project Spark embarque un potentiel qu’il nous tarde d’exploiter.


 

Non, la Next Gen n’a rien de binaire !

Avec l’arrivée de la Xbox One et de la PS4, on semble oublier que le monde des consoles ne se limite pas à ces deux plateformes. Outre les smartphones qui continueront leur bonhomme de chemin en tant que nomades de seconde zone, des alternatives pertinentes existent.

Nintendo : la Next Gen est déjà là

Big N n’est pas né de la dernière pluie et plus de la moitié des consoles qui se vendent dans le monde sont des Nintendo DS/3DS. La Wii U reste une console de salon moins chère que la PS4 et qui ne réclame pas d’investir dans une PS Vita pour profiter du gameplay au gamepad. La force de la Wii U réside toutefois dans ses exclusivités à l’aura indémodable. Entre le prochain Smash Bros., le remake de Wind Waker, Pikmin 3, et l’intarissable série des Mario, la Wii U s’impose comme une console auxiliaire pour gamers nostalgiques, et principale pour familles et enfants (oui, même s’il y a Bayonetta 2 et Zombi U, la Wii U est clairement orientée casual).

Ouya : la console mort-née

Et si on prenait la plateforme Android, qu’on la mettait dans une console de salon à petit prix, et qu’on la sorte enfin du gameplay tactile en fabriquant une manette adaptée? Superbe idée, n’est-ce pas ? La petite Ouya est le résultat d’un financement participatif sur le site Kickstarter et elle embarque un processeur Tegra 3. Elle permet de jouer aux jeux Android sur grand écran, avec une manette, le tout pour une centaine d’euros. Le hic est que la console est mal finie, que le gamepad tombe littéralement en pièces, qu’Android est privé du Google Store, que la surcouche logicielle est inutile et que la gratuité des jeux annoncée est un mensonge éhonté.

Pour finir de clouer le cercueil d’Ouya, la MOJO, console intégrant un processeur Tegra 4, sera disponible en automne pour la modique somme de…100 euros. On attendra son test pour crier au génie, car chat échaudé craint l’eau froide.

Shield : Nvidia chez les nomades

Nvidia est totalement exclu du monde des consoles de salon, AMD emporte les négociations sur les deux fronts de la PS4 et de la Xbox One. Nvidia se concentre donc sur ce qui lui reste, à savoir le jeu vidéo sur PC, à travers une gamme rutilante de cartes graphiques série GTX 700, ainsi que le segment mobile avec ses processeurs Tegra.


La Shield est quant à elle une console portable assez massive et intégrant un Tegra 4 accompagné de 2 Go de RAM. Un joujou à 300 euros qui permettra de streamer ses jeux PC en plus de faire tourner des applis Android. Fera telle mieux que les nomades classiques ? La réponse dépendra du catalogue qui ne compte pour l’instant que peu
de jeux crédibles du point de vue des gamers.




Et la meilleure plateforme de jeu est…



Alors, Xbox One ou PS4 ? Quelle est la meilleure plateforme de jeu pour les années à venir ? La réponse est… le PC ! L’ordinateur gamer est la meilleure option, si on ne prend pas en considération le prix de l’équipement. Du point de vue d’un pirate, un PC sera moins cher car les consoles Next Gen ne seront pas hackées avant un bon bout de temps, ce qui place leurs jeux à des tarifs prohibitifs pour le consommateur algérien.

Cependant, le magasin au coin de la rue qui vend des DVD proposera certainement Thief sur PC pour 200 DA. D’un point de vue non pirate (ce qui est absolument le point de vue que nous encourageons), le PC garde des avantages certains par rapport aux consoles.

Une plateforme évolutive

Le Cloud ? La haute définition ? 60 images par seconde ? Les MMO ? Le PC a acquis ces « révolutions » depuis bien longtemps. Alors que les consoles restent coincées avec leurs caractéristiques de départ, le PC pourra toujours évoluer pour bénéficier des dernières trouvailles techniques en matière de jeu. En 2016, date de sortie de cartes graphiques Volta, les PC seront loin, très loin devant des consoles sorties deux ans auparavant, et encore présentes pour quelques années.

Oculus Rift : la prochaine révolution vidéoludique

L’Oculus Rift est un périphérique qui remplace l’écran traditionnel. Il s’agit d’un casque de réalité virtuelle à coût raisonnable qui permet de contrôler la caméra d’un mouvement de tête, donnant l’impression d’être immergé dans le monde du jeu. Ce genre d’expériences sera exclusif au PC pour une bonne période, et rien que cela mérite de s’y investir.

Jeu multi-écrans et résolutions stratosphériques

Le PC permet déjà depuis quelques années de jouer sur plusieurs écrans en même temps, ce qui permet une immersion inégalée sur consoles. De plus, quand les consoles restent bloquées sur la fullHD à 1080 pixels, le PC peut aller bien plus loin, offrant une qualité d’image toujours supérieure. Il est clair que les premiers à jouer en ultraHD, ou 4K, seront les PCistes.

Pas de rétrocompatibilité vous dites ?

Aucune des consoles Next Gen, pas même la Wii U, ne peut lire les jeux de la console qui l’a précédée. La rétrocompatibilité a tout simplement été éradiquée du monde des consoles, alors que le PC ne distingue pas de «générations » de jeu. Le PC voit le jeu vidéo comme une lignée continue, et il pourra toujours faire tourner des jeux sortis il y a plusieurs années, jouissant ainsi du catalogue le plus étendu.

Dans le même ordre d’idée, le PC permet de faire de l’émulation de consoles, de jouer avec différents types de périphériques, même Kinect 2 est prévu pour Windows ! Oups ! Je vais avoir besoin d’une nouvelle tirelire !