L'Algérie vise le haut débit : la 3G pour "dégainer" plus vite

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Entretien avec Laurent Stefanini, Responsable des activités d’Alcatel Lucent en Algérie

« L’Algérie pourra être leader dans les services innovants en Afrique du Nord »

L’ouverture du marché algérien à la 3G implique une grande concurrence du côté des équipementiers. Comment comptez-vous vous démarquer ?

La 3G constitue un enjeu majeur dans le développement du secteur des TIC en Algérie et représente un vrai catalyseur pour la croissance économique. Notre historique et présence locale en Algérie ont témoigné de notre forte volonté à nous impliquer d’avantage et à contribuer au développement du marché des télécommunications. Notre large expérience dans la 3G ainsi que notre collaboration de longue date dans le pays nous placent en position idéale pour aider l’Algérie à fournir au marché des services mobiles compétitifs, efficaces et à haute performance. Notre solution pourra, de plus, assurer une évolution harmonieuse vers la 4G LTE. Aujourd’hui, les opérateurs ont plus que jamais besoin d’un partenaire stratégique pour les aider à répondre à la demande croissante de connectivité mobile haut débit dans l’ensemble du pays, à promouvoir des services convergés fixes et mobiles innovants, et à améliorer la qualité de services du réseau. La qualité et la richesse de la gamme de nos produits et solutions, la compétence des nos équipes opérationnelles et notre connaissance du marché local algérien et régional nous placent dans une position confortable pour jouer ce rôle de partenaire stratégique et non seulement un équipementier.

Quelles seront les éventuelles difficultés techniques susceptibles de faire face à la généralisation de la 3G en Algérie ?

Introduire une nouvelle technologie dans un réseau implique toujours certains risques. Ces derniers sont souvent compensés par les avantages et gains que la nouvelle technologie apporte à l’économie globale. Toutefois, la 3G est aujourd’hui une technologie mature, et donc les difficultés technologiques devraient être limitées à un minimum. On peut citer la migration et la coexistence avec les technologies existantes, le plan couverture, la disponibilité de services dans des régions éloignées ou difficiles d’accès. Le plus souvent ces difficultés sont liées à l’exécution du plan, plutôt qu’à la technologie elle-même.

Comment voyez-vous le marché de la téléphonie mobile en Algérie à moyen terme ?

L’engagement de l’Algérie dans la 3G représente un élément fondamental dans le projet national e-Algérie, lancé par le Ministère de la Poste et des TIC. Il permettra de promouvoir la société de l’information et aidera à stimuler l’économie et la création d’emploi. Le secteur mobile continuera à représenter une part significative du chiffre d’affaires du marché des télécommunications en Algérie dans les années à venir. L’Algérie a un ensemble d’opportunités à exploiter, et l’évolution du réseau mobile à la 3G est l’un d’eux. La disponibilité du haut débit dans le marché va stimuler l’utilisation et améliorer l’efficacité des activités touchant tous les secteurs économiques. Cela va créer un écosystème assez riche qui sera renforcé par un grand choix de nouveaux terminaux et l’introduction de nouvelles applications et contenu. Les services à vocation publique (eGOUV, Poste, Santé, Education,..) peuvent se développer d’avantage. En contrepartie, cela va générer plus de flexibilité pour les opérateurs qui pourront réinvestir localement dans l’innovation. Le lancement de la 3G permettra une rapidité d’introduction sur le marché du haut débit mobile en début de 2012 en Algérie, tandis que l’introduction LTE-4G, un peu plus tard, permettra à l’Algérie de prendre de l’avance sur les pays voisins, d’être en position de pionnier en Afrique du Nord et de prendre une place de leader sur le marché des services innovants dans la région.   (suite p.3)