Avec deux cents molécules seulement pour enregistrer un bit d’information, une équipe américaine a atteint un record de densité phénoménal : 1011 bits par centimètre carré. Soit trois ou quatre films en DivX sur un timbre poste.
J. Fraser Stoddart, directeur du California NanoSystems Institute (CNSI) nous promet pour 2020 une mémoire dans laquelle l’information n’est pas stockée dans un transistor (comme dans une mémoire vive actuelle) ni dans une zone magnétisée (comme sur un disque dur) mais dans quelques molécules. Elle serait des dizaines de fois plus dense que les mémoires actuelles et serait permanente, conservant ses données en l’absence de courant (comme la mémoire Flash et les disques durs).
Le prototype existe. Il vient d’être réalisé au CalTech, à l’UCLA (université californienne de Los Angeles). Sa capacité est modeste - 160 000 bits, soit 20 000 octets - mais sa taille est minuscule. Chaque bit est codé sur une surface de 300 nanomètres carrés, soit 40 fois moins que dans les circuits actuels.
L’information est contenue dans de curieuses molécules organiques, appelées rotaxanes à cause de leur forme particulière. Entre deux faisceaux de 400 nanofibres parallèles se croisant l’un au-dessus de l’autre à 90 °, environ deux cents d’entre elles sont confinées à chaque intersection de deux nanofibres. On crée ainsi 160 000 (400 x 400) cellules mémoires destinées à recevoir un bit chacune.
Record : 10 Go sur un centimètre carré !
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