LG Optimus 3D Max : un smartphone qui a du relief

La 3D stéréoscopique sur smartphone est un créneau sur lequel surfent peu de constructeurs. LG, non content d’avoir proposé en début d’année l’Optimus P920 3D, récidive quelques mois plus tard avec l’Optimus 3D Max P720 et assoit sa stratégie du tout 3D initiée par ses téléviseurs Cinema 3D. Qu’apporte ce nouveau modèle de plus que son aîné ? La 3D sans lunettes apporte-t-elle un vrai plus dans l’expérience utilisateur ?

Tour d’horizon avant allumage


Les similitudes entre l’Optimus 3D et l’Optimus 3D Max ne s’arrêtent pas au nom du terminal. Le coffret rouge, le design extérieur, les deux appareils photo 5MP qui permettent de prendre des photos en relief…il faut avoir l’oeil pour remarquer les 2mm de moins dans l’épaisseur du 3D Max, ainsi que les 20 grammes qui manquent (148 au lieu de 168 grammes).

Nous sommes en présence d’un smartphone sous Android que l’on peut encore considérer haut de gamme. Non seulement propose t-il une option rare, à savoir la 3D stéréoscopique sans lunettes pour les photos, videos, autres applications, mais aussi embarque t-il un processeur double coeur cadencé à 1.2 GHz, 1 Go de RAM, et un écran protégé par un verre à l’épreuve des rayures, le robuste Corning Gorilla Glass 2.


La façade avant porte 4 boutons tactiles, dont « recherche », ce qui ne devrait pas apparaître sur un téléphone sous Android 4, et pour cause, l’Optimus 3D Max est pour le moment sous Android 2.3...

La touche de réglage du volume d’un côté, la touche dédiée à la 3D de l’autre, et le bouton d’allumage dans la partie haute constituent les commandes physiques du téléphone qui revendique par ce détail l’importance de la 3D. La 3D peut être déclenchée par une application dédiée, mais elle bénéficie en plus de ce bouton physique qui permet de la dégainer rapidement.

La fente microUSB se situe de l’autre coté, en dessous des touches volume, et s’ouvre avec une trappe plus agréable que les caches habituels. On comprend tout de suite que le 3D Max n’ambitionne pas de redéfinir entièrement le smartphone 3D selon LG, mais représente plutôt une mise à jour de son offre en la matière. La mémoire interne est par exemple de 8 Go. Dans le même ordre d’idée, l’écran de 4.3 pouces affiche 800x400 pixels, chiffres surprenants pour un terminal haut de gamme. Allumons la chose pour mieux l’apprécier.


Gingerbread et environnement pro3D


Et nous voilà sur Gingerbread…un environnement vieillissant dans le haut de gamme, mais qui est toujours aussi agréable à manier. Le traitement que lui a réservé LG est des plus appréciables et la navigation ne réserve pas de surprises. Evidemment, ce qui saute aux yeux, c’est l’application 3D, une sorte de Hub donnant accès à l’appareil photo 3D, à la galerie, à YouTube en 3D, ainsi qu’aux jeux 3D dont Asphalt 6 : Adrénaline.

Avec de l’entraînement, on finit par apprécier les reliefs. Les applications et vidéos natives en 3D sont tout à fait réussies, pour peu que l’on ne s’y attarde pas. Les yeux sont en effet rapidement fatigués. Ce qu’il faut saluer par contre, c’est la qualité des photos et vidéos que l’appareil peut enregistrer en 3D. Certes, la luminosité, la résolution, et le taux de rafraichissement de l’image prennent un sacré coup quand on bascule vers l’affichage en relief, mais le résultat final est indubitablement fun. Ne finit-on pas par s’en lasser ? Non, si l’on peut partager ce contenu avec un téléviseur 3D, plus reposant pour les yeux et offrant un meilleur rendu. Ce partage est heureusement possible en quelques pressions à travers une application dédiée.


Qu’en est-il des contenus 2D ?


Un convertisseur 2D/3D vous permettra d’étendre l’expérience 3D à vos fichiers classiques. Le résultat a été tout à fait convaincant sur une vidéo en haute résolution. Après conversion, les personnages en premier plan semblent jaillir de l’écran, et on perd à peine en luminosité. Le résultat a toutefois été plus décevant avec une photographie convertie, le relief étant largement mieux aperçu sur des photos prises avec le terminal lui-même.


En conclusion, l’Optimus 3D Max est certes préférable à son prédécesseur, mais ne s’en distingue pas assez pour ne pas laisser un sentiment de chantier en cours. Un contenu quasiment identique, une puissance de calcul comparable, et très peu de permissivité en ce qui concerne la position qu’il faut adopter pour apercevoir les reliefs. Certains n’ont réussi à voir qu’une image double, malgré plusieurs essais, quand d’autres n’ont eu aucun problème à voir en 3D stéréoscopique. La mise à jour vers Android Ice Cream Sandwich semble être un pré requis précieux pour aider le consommateur à franchir le pas des quelques 50 000 DA nécessaires à l’achat du terminal.

Oussama ZIOUCHI