La face cachée de Facebook et les autres réseaux sociaux (2ème partie)

Dans le numéro 90 de N’tic Magazine, un article traitait des opportunités offertes aux entreprises par les réseaux sociaux. Il mettait en évidence les opportunités offertes dans le domaine du marketing. Ce nouvel article est consacré au domaine de la GRH, précisément à la contribution des réseaux sociaux au processus de recrutement et au développement des compétences des salariés.


En Algérie, comme c’est le cas dans le reste du monde, les réseaux sociaux sont à la mode. Ils évoluent au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles applications et de leur appropriation par les usagers. Ils suscitent un « buzz » si important qu’ils peuvent en devenir intimidants pour les entreprises algériennes qui sont restées à l’écart. Les plateformes de réseaux sociaux « web 2.0 » frappent aux portes de l’entreprise en lui offrant un véritable moyen de création de valeur pour être plus compétitive dans un environnement mondialisé où la présence sur le Web est devenue une indice de performance future.


Le succès de ces plateformes peut être atteint par les petites et moyennes entreprises (PME), même si elles disposent de moins de moyens financiers et professionnels que les grandes entreprises. L’accès libre à moindre coût et surtout la facilité d’utilisation des réseaux sociaux constituent déjà une opportunité. Alors, les petites comme les grandes entreprises ont les mêmes chances de présence et de réussite sur ces réseaux. Il y aura toujours place pour des idées originales, brillantes et qui, fruit du hasard souvent, arriveront à point nommé.

Aux Etats-Unis, en Europe comme dans plusieurs pays développés, l’arrivée sur le marché du travail des jeunes générations nommées « génération Y » ou « digital native » ont poussé les entreprises à tester les usages du web 2.0. Depuis, les usages professionnels de ces nouveaux outils collaboratifs n’ont cessé de progresser non seulement dans le domaine du marketing, mais aussi dans le domaine de la Gestion des Ressources Humaines (GRH).

Facebook, lancé en 2004 par des étudiants d’Harvard, est devenu le premier réseau social du monde depuis son ouverture à un public plus large fin 2006. La tendance actuelle est la démultiplication des réseaux et parmi eux, la création de réseaux sociaux plus ciblés, orientés professionnels. LinkedIn est le plus important, c’est une fantastique base de données de candidats en ligne. Il est beaucoup plus qu’un répertoire de CV en ligne. Il offre à l’entreprise une masse d’informations sur les différents candidats qui leur permet de sélectionner les candidats dont elle a besoin.

De plus, ce réseau représente un véritable moyen de communication et de collaboration avec les employés de l’entreprise et ses différents partenaires. Il permet aussi un développement des affaires ainsi que la recherche d’experts dans différents domaines.

Les internautes continuent de manipuler les contenus sur le web. Cette volonté de partager les contenus représente cependant une autre occasion d’affaires intéressante pour les entreprises dans le cadre d’acquisition ou de développement des compétences de leurs salariés.

Non seulement les produits et les messages circulent au sein d’un plus large public, mais il est également possible de récupérer des créations pour développer de nouveaux produits et services tout en s’appuyant sur l’intelligence collective. L’apprentissage n’est donc plus basé sur la capacité d’un individu à apprendre dans un lieu fermé, mais plutôt qu’il se fait maintenant, avant tout, dans un environnement ouvert à la participation de tout un chacun.

Le monde est plein de génies, d’artistes et de talents cachés qui sont devenus visibles et disponibles partout grâce aux réseaux sociaux. Aux chefs d’entreprises qui possèdent le pouvoir de décision entre les mains, prenez en considération cette réalité et pensez rapidement à l’intégration de ces réseaux dans votre stratégie. Nos entreprises ne doivent pas rester en gare à regarder le train passer.

« Comme dans beaucoup de choses, l’important est de se mettre en marche ».



 Hayat YOUSFI, 27 ans