Le marché parallèle touche le Mobile

Les opérateurs tirent la sonnette d’alarme
Le marché algérien est inondé de téléphones portables de différents modèles Samsung, Nokia, Motorola, Sony Ericsson et LG ou portant le label d’opérateurs étrangers tels que l’anglais Vodafone, le marocain Méditel, l’espagnol Amena et l’allemand T-Mobile. Ces téléphones portables sont introduits frauduleusement à travers les frontières terrestres ou importés par voie aérienne essentiellement de Dubaï, d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne, de Turquie, de Hong-Kong et de Chine par des trabendistes. Ce marché informel, qui avoisine 45% du marché du mobile en Algérie, fait beaucoup de mal aux opérateurs qui sont établis d’une manière officielles en Algérie et qui ont investi dans le réseau de distribution. Le responsable K.Com, lors d’une rencontre de présentation de nouveaux modèles de mobile Samsung reconnaît que des mesures ont été prises par les différentes institutions concernées ces dernières mois pour lutter contre ce phénomène, qui a pris des proportions alarmantes. Résultats le taux du marché informel a baissé de quasiment 10 points.
Mais il reste que 45% du marché est un taux très élevé, du coup, il souhaite que les pouvoirs publics maintiennent la pression. Selon lui, environ 500 pièces Samsung sont introduites d’une manière frauduleuse chaque jour à partir du Maroc. Ce qui est plus grave, c’est que certains modèles portant la marque des opérateurs Vodafone, Méditel sont exposés à la vente dans les boutiques sans que les services de contrôle n’interviennent. Les portables portant le label d’opérateurs étrangers sont des appareils flashés soit ici en Algérie ou à l’étranger avec des logiciels informatiques qui ne sont pas actualisés ou adéquats. Ils sont vendus sans aucune garantie puisqu’ils sont, dans la plupart des cas, bloqués ou présentant des dysfonctionnements au niveau notamment de l’écran, le clavier, le réseau et la carte mère. C’est une concurrence déloyale. Ces importateurs ne payent aucune charge fiscale ou douanière puisque “les téléphones portables sont introduits frauduleusement sur le territoire national”, ajoute-t-on. Autrement dit, ils échappent au contrôle de l’administration fiscale et douanière. Alors que les autres non seulement s’acquittent des taxes et des droits de douane, mais des droits d’auteur. Ces droits d’auteur varient entre 50 à 200 dinars la pièce en fonction du nombre de sonnerie.