Les visages de la cybercriminalité

Si les nouvelles technologies participent au développement notamment dans le secteur économique et industriel, elles constituent aussi une opportunité pour les criminels de tout bord de profiter de ses bienfaits. Un phénomène qu’il ne faudra pas négliger, surtout quand il s’agit de cybercriminalité.

En évoquant ce phénomène qui prend actuellement des dimensions internationales, chacun de nous a à l’esprit le problème des virus. Toutefois, la cybercriminalité a tendance à prendre de nouvelles formes. C’est dans cette veine que Rafik Bencheriet, conseiller en sécurité et en gestion de risques au groupe IBM, au Canada, a animé jeudi, au Centre culturel français, une conférence ayant pour thème: «Les nouveaux visages de la cybercriminalité». Il ne s’agit plus uniquement, selon le conférencier, d’un phénomène classique introduit dans les politiques de sécurité des Etats, mais d’actes criminels classiques adaptés à la technologie de l’informatique et de l’Internet. Sur ce point, ces infractions sont enregistrées contre les personnes par la diffusion d’images de pornographie, d’atteinte aux droits des auteurs, le vol de cartes de crédit, ainsi que la vente de drogue. De tels actes délictueux sont portés également aux systèmes. Il s’agit d’introduire frauduleusement des données dans un système de traitement, de supprimer ou de modifier les données de base. N’empêche que, devait préciser Rafik Bencheriet, l’un des domaines demeurant les plus ciblés par les cybercriminels est celui de l’espionnage industriel et économique.

Le conférencier abordera ensuite les motivations se trouvant derrière le phénomène de la cybercriminalité. Il en citera la plus importante, celle relative à la connaissance, et à un moindre degré, celles relatives à l’argent et à l’ego, les cybercriminels aimant montrer leur puissance de la maîtrise de la technologie.

Qui sont ces cybercriminels ? Ils sont, entre autres, des collaborateurs indélicats qui se sont avérés les plus dangereux, puisque, dira le conseiller à IBM, ce sont des employés qui agissent de l’intérieur même de leur entreprise, la «team», une organisation secrète dont les membres sont éparpillés à travers le monde, y compris en Algérie, «les soldats de fortune», une association ayant des motivations purement politiques, ainsi que les structures para-étatiques, comme par exemple les organisation terroristes.

Rafik Bencheriet parlera de l’évolution de la cybercriminalité dont l’impact est plus grand aujourd’hui. D’ailleurs, le nombre de crimes sur Internet dépasse de loin celui des crimes classiques, avec un revenu estimé en milliards de dollars. Toujours est-il que l’absence de législation, de comportement sécuritaire et la méconnaissance des méandres d’Internet rend incontrôlable le phénomène de la cybercriminalité.