Les entreprises algériennes restent frileuses pour passer du monde physique au monde virtuel

Le Cloud Computing, ce concept technologique a encore du mal à se démocratiser en Algérie. Et pour cause, les entreprises algériennes demeurent encore méfiantes face à cette technologie qui fait, pourtant, tabac à l’étranger.


« Il y a encore une frilosité chez les entreprises algériennes pour passer du monde physique au monde virtuel. C’est ce qui retarde l’avancée du Cloud », a regretté à ce sujet le directeur exécutif de Comparex Algérie, Djaoued Salim Allal. « C’est souvent un manque de temps. Le DSI (Directeur des Systèmes d’Information) d’une entreprise est impliqué dans des tâches quotidiennes qui lui prennent énormément de temps. Il doit maintenir le "Word" et l’"Excel" alors que sa véritable fonction est de penser stratégie », explique encore cet interlocuteur dans un entretien accordé à Maghreb Emergent.

Ce responsable a déploré également « le manque de valorisation de ce genre d’investissements au niveau de l’entreprise ». Il a interpellé ainsi les entreprises algériennes pour qu’elles adoptent une nouvelle attitude face au Cloud dont l’impact positif sur l’économie réel a été prouvé dans plusieurs pays à travers le monde.

« Aller vers le Cloud c’est transformer l’investissement en un coût d’exploitation. Donc au lieu de prendre des investissements monstres et essayer de les amortir, on prend juste les coûts d’exploitation », indique ainsi cet expert selon lequel, « l’informaticien reste toujours, au niveau de l’entreprise, celui qui met en place la stratégie et la cadre. Il va jouer son vrai rôle. Il ne s’agit pas de rabaisser le rôle de l’informaticien à celui d’un opérateur, au contraire, il va pouvoir se concentrer sur son business ».