Télécommunications : la maison mère de Djezzy prend le contrôle des liaisons internationales de l’Algérie

C’est une opération qui risque de beaucoup profiter à Djezzy. L’opérateur de téléphonie mobile, affaibli ces dernières années par le bras de fer qui oppose ses actionnaires majoritaires à l’Etat algérien, pourrait connaître à l’avenir des jours beaucoup plus sereins. Et pour cause, la maison mère de Djezzy vient d’acquérir totalement le Med Câble, le réseau sous-marin de fibre optique qui relie Marseille à Alger et Annaba.


Ce réseau revêt une importance stratégique pour l’Algérie. En effet, il régit toutes les communications téléphoniques en Algérie.

Et désormais, expliquent de nombreuses sources médiatiques, la maison mère de Djezzy détient les pleins pouvoirs sur ce système de câble sous-marin qui est d’une utilité fondamentale pour l’Algérie. « Avec cette infrastructure de premier plan, Global Telecom Holding et Optimum Télécom Algérie, maison mère de Djezzy, vont pouvoir booster le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans le pays », croit savoir à ce sujet l’agence financière Ecofin.

Il est à souligner que l’opérateur russe, Vimpelcom, actionnaire majoritaire de la maison mère de Djezzy, a réitéré son souhait de rester actionnaire dans Djezzy et poursuit ses efforts pour qu’une solution à l’amiable soit trouvée avec l’Etat algérien.

La création récente d’Optimum Télécom Algérie, qui a remplacé Orascom Télécom Algérie, s’inscrit dans cette démarche puisque Vimpelcom devrait céder 51% du capital de cette nouvelle structure à l’Etat algérien.

D’après d’autres sources médiatiques, les Russes ne comptent pas s’arrêter au rachat de Med Câble. Ils seraient, en effet, « bien décidés à se relier avec la Tunisie et le Maroc avec de nouveaux câbles sous-marins ». Et pour contrer l’avancée de Qatar Telecom qui cherche à se développer partout dans le monde arabe en y rachetant les opérateurs télécoms leaders, l’opérateur russe par contre cherche à faire mieux en mettant la main sur les grandes autoroutes internationales qui lient les pays du bassin méditerranéen, et donc de l’Afrique, au reste du monde.