Coopération économique algéro-française : les TIC sont les grands perdants !

Les TIC en Algérie n’intéressent pas beaucoup les investisseurs français. A la veille de la visite du président français François Hollande en Algérie, de nombreux contrats et projets ont nourri les discussions entre les autorités algériennes et françaises. Mais dans ces discussions, les TIC n’ont occupé aucune place de choix !


Les TIC, ce secteur novateur qui crée tant de richesse dans le monde entier, est victime de l’indifférence des investisseurs étrangers en Algérie.

C’est la conclusion à laquelle on peut aboutir au regard du peu d’intérêt exprimé à ce secteur par les autorités algériennes et françaises qui se préparent à signer de nombreux accords économiques qui concrétiseront d’importants projets d’investissements. Des investissements qui concerneront surtout les hydrocarbures et l’industrie automobile avec le fameux projet de l’usine Renault qui a occupé les «Unes» de la presse nationale et internationale durant des jours.

Quant aux TIC, aucune annonce n’a été faite. Les autorités algériennes n’ont même pas exercé une quelconque pression sur leurs partenaires français pour les convaincre de s’intéresser à ce secteur.

Oublié par notre gouvernement, ce secteur n’a même pas attiré l’attention des investisseurs français qui, pourtant, ont un savoir-faire reconnu mondialement dans ce domaine. Lors de la visite de François Hollande, qui sera accompagné par de nombreux hommes d’affaires, les TIC en Algérie subiront, une nouvelle fois, l’indifférence et le mépris.  

Même le directeur général de l’ANDI, Abdelkrim Mansouri, qui a appelé en juin dernier depuis Paris les entreprises françaises à venir en Algérie, a tout simplement zappé les opportunités d’investissement que proposent les TIC dans notre pays.

« L’Algérie veut substituer à ses besoins énormes d’importation une production nationale à laquelle les investisseurs étrangers sont invités à concourir en établissant des partenariats bénéfiques pour les deux parties », s’est contenté de déclarer ce responsable algérien lors des 6èmes Rencontres Algérie, un rendez-vous économique organisé par l’Agence française pour le développement international des entreprises (UbiFrance).

Lors de cette rencontre, l’ANDI a proposé des offres de projets dans divers secteurs tels que les matériaux de construction (10 projets), les industries diverses (18 projets), l’industrie chimique (8), l’agro-alimentaire (22), la santé (6) et le tourisme (6).

Quant aux TIC, aucune proposition concrète n’a été exposée par l’ANDI aux hommes d’affaires étrangers pour monter ensemble des joint-ventures et produire en Algérie !

C’est dire enfin que le développement des TIC n’intéresse même pas nos autorités…