5 oldies à réinstaller sur PC

Il arrive tout juste sur consoles, Diablo III, titre PC par excellence, annonce la fusion des genres pour notre avenir vidéoludique…mais il ne s’agit pas du sujet du jour. Peut-être allons nous tester Killer is Dead, héritier spirituel de l’excellent No More Heroes, ou parlerons nous de Payday 2, dans lequel on joue aux braqueurs de banques en vue à la première personne ? Que nenni, la rubrique jeu vidéo de ce mois va nous propulser plus de 10 ans en arrière. Si vous avez un PC relativement récent, il y a fort à parier qu’il saura faire tourner de vieux crus tombés dans l’oubli. Nous allons déterrer 5 titres PC qui ont connu leur heure de gloire, et qui arrivent aujourd’hui encore à délivrer une expérience intéressante. Le casting est évidemment empreint de nostalgie, mais s’il n’évoque aucun souvenir en vous, ruez-vous sur ces oldies PC contemporains des modems qui grésillent à chaque connexion :



Le jeu de course : Midtown Madness 2

On est en l’an 2000, et tout le monde utilise des souris à boules. Sur la boîte du jeu, un numéro de série griffonné à la main, et la configuration conseillée pour pousser les détails graphiques au maximum. Pentium II, 64 Mo de RAM, et une carte graphique de 8 Mo sont tout ce que Midtown Madness 2 demande pour qu’on se lance, champignon au plancher, sur les rues de San Francisco et de Londres. Les villes sont entièrement modélisées en 3D.

Il y a du trafic, des passants, et des flics en mode berserk qui animent les parties rapides dans le mode croisière. Des modes, le jeu en regorge. La campagne principale suit les péripéties d’un taxieur londonien, ou d’un cascadeur san-franciscain, et les missions check-point où les courses éclairs varient les plaisirs dans un jeu résolument arcade, et résolument fun. Les 9 véhicules apportent une réelle variété dans le gameplay, et c’est justement cet éventail de sensations qui fait de Midtown Madness 2 une référence du genre, toujours aussi jouissive.

Le jeu de gestion : Black and White

On est en 2001, et Janet Jackson n’est pas has-been. Avant Fable, le studio Lionhead et le désormais « gourou » du jeu vidéo, Peter Molyneux, nous servaient Black and White. Père spirituel du prochain Godus, qu’il nous tarde d’essayer, ce jeu de gestion/stratégie introduisait des sensations inédites. On incarne une divinité dont l’objectif est de régner sur la demi dizaine d’îles de la campagne solo, tout en boutant les autres idoles hors du secteur. Ce pitch ne fait pas honneur à l’essentiel du jeu, les actions du joueur ont en effet pour conséquence de le faire aimer ou craindre par les humains qui le vénèrent.

Le comportement du joueur peut aller de la bienveillance au sadisme, et c’est cette liberté qui fait le sel du jeu. On interagit avec l’environnement grâce à une main divine qui sert de curseur, ainsi qu’à travers une gigantesque créature qui joue le rôle d’ambassadeur et de guerrier sur les landes inférieures. 12 ans après sa sortie, Black and White procure toujours une expérience ludique singulière, qui au moins ne laisse pas indifférent.

Le FPS : Quake 2

On est en 1997, notre président est Liamine Zeroual, et on ne dit pas « FPS » mais « Quake-like ». Le second opus de Quake est toujours synonyme de rush d’adrénaline, même 16 ans après sa sortie. Ici, pas de barre de vie qui se régénère automatiquement, des déplacements d’une vitesse diabolique, une intelligence artificielle inexistante, et des pétoires à foison qui tirent dans tous les sens.

Quake 2 rompt avec l’univers médiéval/fantastique/gothique du premier opus pour adopter une ambiance pure science fiction. Mon anglais de l’époque se limitant à « Start » et « Reset », je n’ai connu le scénario de Quake 2 que plusieurs années après sa sortie, et autant dire que je n’ai pas raté grand-chose : les humains veulent envahir une autre planète et vous servez d’avant-garde pour le grand assaut. Le jeu est si ancien que même un micro-ondes peut le faire tourner, pourquoi s’en priver ?

Le STR : Age of Mythology

On est en 2002, et Facebook n’existe pas encore. Les jeux de Stratégie en Temps Réel accueillent le titre qui me fait adopter le genre ; une perle intemporelle : Age of Mythology. Les mécaniques de jeux, huilées au cours des deux épisodes d’Age of Empires, gagnent en profondeur à travers l’introduction des créatures mythologiques, des miracles, ainsi que des héros grecs, égyptiens, et scandinaves.

La bande son épique au possible couplée à une réalisation sans failles donnent un habillage si solide au soft qu’il reste tout à fait jouable à l’ère de Total War : Rome II, la nouvelle sensation du STR minée de bugs honteux. On suit Ulysse, Achilles, Ajax & Co. dans un périple intercivilisationnel où l’on apprend assez de choses sur les trois mythologies pour améliorer ses performances à Questions pour un Champion. Son extension, The Titans, introduit une quatrième civilisation, Atlantide, pour quelques morceaux de bravoure en plus.

Le jeu d’aventure : Freelancer

On est en 2003, on est un million d’algériens à avoir un téléphone portable, et tout le monde est sur Djezzy. Freelancer vient de sortir. Le plus beau et le plus gourmand parmi nos 5 oldies réclame au maximum un Pentium III cadencé à 1 GHz, 256 Mo de RAM, ainsi qu’une carte video 32 Mo. Freelancer est un jeu d’aventure, un vrai, dans lequel on acquiert un vaisseau au bord duquel on fera le tour de la galaxie…LITTERALEMENT.

L’univers est énorme et le nombre de planètes à visiter n’a pas à rougir face à Mass Effect. Les dog fights spatiaux n’ont pas pris une ride, et le système de réputation qui gère le comportement des différentes factions du jeu le rend immersif et cohérent de bout en bout. La sensation de liberté, la foule de quêtes annexes et l’exploration de l’univers font de Freelancer un must. Sa suite spirituelle, le très ambitieux Star Citizen, nous fait frémir d’impatience. Sortie prévue pour 2014.